Gnou à courre
À l’invitation de l’agence Sable Safari du Français Matthieu Mairesse, Jean-Charles Swinnen, le président de l’association Chasseurs Sans Frontières, s’est rendu en avril 2015 dans la province sud-africaine du North-West afin d’être le témoin, par l’image et l’écrit, du safari d’une famille unie par la passion de la chasse. C’est ainsi qu’il a, entre autre, suivi dans sa quête le jeune Henri, 11 ans, auquel son père a proposé de tenter une approche sur une petite bande de gnous bleus au sein de laquelle le PH désigna, après un temps d’observation, un sujet de récolte. Le photographe explique : « Les animaux étaient agités, la poussière volait, l’instant était confus et incertain. Henri ne disposait visiblement pas de la sérénité requise pour un tir parfait. » Concentré et appliqué sur le défaut de l’épaule, le nemrod en herbe pressa la queue de détente. Quasi instantanément, l’antilope s’effondra des antérieurs, se redressa et tenta de détaler dans une chaotique chevauchée. « C’est alors que Bullet et Roxy, les deux Jack Russel terriers présents à chacune de nos sorties, jusque-là parfaitement tranquilles et silencieux, se précipitèrent pour tenter de mettre au ferme l’herbivore. Moins d’une minute plus tard, une seconde balle, expédiée cette fois par le père d’Henri, sonna le terme définitif de la cavale. » Il est très commun en Afrique australe de voir les guides secondés par des auxiliaires canins. Toujours très bien dressés, ces compagnons sont utilisés le plus souvent comme chiens de sang. À la fois intrépides et prudents, ils n’hésitent pas à tenir en respect, jusqu’à l’arrivée de leurs conducteurs, des animaux imposants et parfois dangereux. Jean-Charles Swinnen et Philippe Aillery