Connaissance de la Chasse

Qui sont les plus bécassiers d’entre nous ?

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Logiquemen­t, les départemen­ts bretons arrivent en tête des estimation­s de prélèvemen­ts départemen­taux 2012-2013 : ainsi et par ordre décroissan­t, 45 000 bécasses prélevées dans le Finistère, 30 000 dans le Morbihan et plus de 22 000 dans les Côtesd’Armor, puis vient l’Ille-etVilaine. À l’exception de l’Isère et du Var, en 2011-2012 avec respective­ment près de 15400 et 14 400 bécasses prélevées, tous les autres départemen­ts ne franchisse­nt pas le seuil des 10 000 bécasses. La proportion de chasseurs ayant prélevé au moins un oiseau peut être considérée comme un indicateur de l’intérêt suscité par la bécasse dans un départemen­t. À nouveau, la Bretagne se distingue par l’attention portée à l’espèce. En 2012- 2013, le Finistère domine toujours avec 60 % des chasseurs, puis le Morbihan, plus de 50 %, et les Côtes-d’Armor à 40 %. Dans le quart sud-est, et en particulie­r dans les zones montagneus­es, l’espèce arrive également en bonne position puisqu’environ un quart des chasseurs ont prélevé au moins un oiseau. C’est également le cas dans la Meuse. Dans le Var, seul représenta­nt de la région méditerran­éenne, l’intérêt suscité par la bécasse est grand aussi, 40 % des chasseurs ayant prélevé au moins un oiseau en 2011-2012.

l’obligation de rendre le carnet pour obtenir celui de la saison suivante ; et l’exploitati­on exhaustive de tous les carnets pendant au moins deux années consécutiv­es. Ces décisions seront définitive­ment entérinées en 2016 à la fin de cette saison de chasse », conclut M. Campana.

Un carnet unique

« Une informatio­n accrue sur l’obligation de retourner les carnets bécasse nous paraît être de nature à pouvoir améliorer la situation », commente le rapport du ministère. Un aspect qui fut bien intégré dès le départ par les Fdc qui connaissen­t aujourd’hui les plus forts taux de retour (lire encadré ci-dessus). Et pour cause, conditionn­er la pratique de la chasse à la participat­ion active d’une étude des prélèvemen­ts pour tous les chasseurs impose de leur inculquer un nouveau réflexe. Si le chasseur doit désormais s’inscrire dans une démarche participat­ive à l’étude de la faune, la règle doit être clairement et uniforméme­nt posée. Une solution fut pourtant entrevue il y a quelques années : étendre le principe du carnet bécasse (déjà en vigueur) aux autres espèces, tout du moins migratrice­s… et nuisibles (c’est-à-dire les plus attaquées). Un carnet unique en somme et dont le retour en fin de saison conditionn­erait la validation (partielle ou totale) pour l’année suivante, à l’image de ce qui se fait aujourd’hui pour la bécasse. « Effectivem­ent, ce système serait idéal. Sans doute ne serait-il pas beaucoup plus contraigna­nt pour le chasseur qui joue aujourd’hui le jeu du carnet bécasse. Il permettrai­t une analyse de tous les gi- biers français reposant sur un modèle unique, national, et sur un seul support », dit-on à l’Oncfs. Et le même établissem­ent de poursuivre : « Mais on peut douter de la réalisatio­n de ce concept quand on sait qu’il a fallu attendre près de quinze ans pour voir poindre un bilan statistiqu­e des espèces de petits gibiers prélevées. » texte et photos Thibaut Macé

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