Inversion de la courbe
« L’année dernière, 17 loups ont été tués légalement en France (tir de défense renforcée). À cela, il faut ajouter les tirs illégaux, qu’on ne peut chiffrer, et la mortalité que connaît l’espèce », introduit Éric Marboutin (Oncfs). « Les collisions routières tuent des loups. Tout comme les pathologies canines concernant cette espèce qui, contrairement au chien, n’est pas vaccinée (maladie de Carré). Ainsi, on estime que le taux de mortalité des jeunes (c’est-à-dire les loups dans leur première année) est de 50 %. Par la suite, leur taux de survie oscille entre 60 et 80 %. Pour la période 2015-2016, le ministère de l’Écologie vient de porter à 36 le nombre de loups qui pourront être abattus sur le territoire national. D’après nos calculs, ce “prélèvement” constitue une probabilité de stabilisation de la population hexagonale à 60 % et une probabilité de diminution de l’espèce à 40 % », conclut l’expert.