Australie, indésirables chats
En juillet 2015, le gouvernement australien a annoncé vouloir éradiquer 20 millions de chats sauvages sur son territoire d’ici l’année 2020. Cette mesure doit permettre de préserver, avant qu’il ne soit trop tard, une douzaine d’espèces de rongeurs et d’oiseaux menacées par les félins. Leur prédation est estimée à 75 millions de proies par jour. Après l’épisode douloureux des locations des lots de chasse (lire dossier du n° 474 d’octobre 2015), l’Onf mettrait en vente les forêts domaniales de moins de 150 hectares. Le conditionnel est de rigueur car cela n’est qu’à l’état de projet, selon l’établissement. Précisément, l’État, propriétaire de la forêt domaniale (on évoque son « domaine privé »), demanderait à l’Onf cette mise en vente. Cela sera décidé fin novembre 2015 dans le cadre de la signature du contrat d’objectifs ÉtatOnf pour la période 2016-2020. Se séparer de forêts à l’exploitation non rentable selon les critères actuels permettrait de limiter la dette de 400 millions d’euros d’un établissement public en déficit flagrant. Cela représenterait 1 % de la superficie totale de la forêt domaniale française, soit 16000 hectares environ. Pour ordre d’idée, l’on compte 274 forêts de moins de 200 hectares sur un total de 1317 massifs (soit 21 %). En revanche, ce qui est officiel c’est la vente du centre de formation de l’Onf de NancyVelaine (Meurthe-et- Moselle). Trop vieux (45 ans), trop grand, le site serait remplacé par un accueil dans des structures existantes publiques ou privées, à Nancy ou dans sa banlieue. De plus, la vente de maisons forestières non enclavées se poursuit. Les syndicats de l’établissement s’opposent pour leur part à la privatisation de la forêt domaniale.