Don de dents
des fidèles lecteurs de Connaissance de la Chasse nous a adressé récemment une question sur la possibilité de legs, à l’un de ses enfants, d’une paire de défenses d’un éléphant qu’il avait eu l’opportunité de tirer dans les années 1970 au Cameroun. À l’époque, ces pointes étaient rentrées en France sans qu’aucun document officiel ne soit délivré. Or, de nos jours, l’or blanc et ses mouvements sont soumis à une réglementation draconienne. Nous nous sommes donc rapprochés d’Hubert Géant, directeur de la Police au sein de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage. Sa réponse est extrêmement précise : « Au regard des éléments fournis, le legs, acte sans aucune connotation commerciale, n’est pas encadré par la réglementation nationale. Votre lecteur peut, par conséquent, tout à fait donner ses défenses sans autre forme de démarche. Néanmoins, et dans la perspective qu’ultérieurement il y ait une volonté de la part de l’héritier de se séparer des défenses en les vendant, celui-ci doit disposer de documents attestant qu’il est propriétaire du bien. À cet effet, une démarche peut être initiée au moment de la donation auprès de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal). Cela va en même temps officialiser les pointes et permettre à son nouveau propriétaire de s’en séparer (s’il le souhaite) en toute légalité dans un avenir plus ou moins proche. »
Nous avons voulu en avoir le coeur net. Voici trois extraits. À propos du père décédé du narrateur : « Le plus étonnant pour moi était l’existence d’une collection de fusils de prix, que le notaire avait classés par ordre de cotation : les plus chers étaient un Verney-Carron “Platines” et un Chapuis “Oural Elite”. L’ensemble représentait quand même un montant de quatre-vingt-sept mille euros –