Du simple au décuple !
Le vanneau huppé fut l’objet d’une « guerre » de chiffres destinée à alimenter (ou appauvrir) un dossier pour faire évoluer son statut. « Les relevés menés par la Ligue de protection des oiseaux (Lpo) étaient réalisés uniquement en zone humide, introduit Bruno Lancien, de l’Ancge. De notre côté, nous prospections davantage sur les zones de cultures, les chaumes, les labours… Nos résultats sont curieusement très différents de ceux annoncés par une association qui est ouvertement opposée à la chasse. Consciente de la menace qui pesait sur le statut du vanneau huppé, l’Ancge a mobilisé un grand nombre de personnes pour participer au comptage. De 400 personnes en 2004, nous avons franchi la barre des 1000 participants en 2006. La même année, ce sont près de 4148 sites
présence est conditionnée par la rigueur et la précocité de l’arrivée de l’hiver », nous confirment ces chasseurs de vanneaux, parmi les plus australs de l’Hexagone. C’est une poignée d’irréductibles qui courtisent les vastes plaines alluviales de la commune de Mouzay, véritable Mecque du gibier d’eau en Meuse.
Grosse parcelle, grosse bande
Le soleil, désormais ascensionnel, ne tardera pas à faire disparaître de ses rayons la bande vaporeuse qui s’agglutine sur le premier mètre de terre. Doucement, le rideau se lève pour découvrir le site. Le lit majeur (répartis essentiellement sur la moitié ouest du pays) qui étaient observés. Résultat, nous sommes passés de 413000 vanneaux observés en 2004 à 937000 en 2006. À la même époque, la Lpo estimait la présence de vanneaux en France en dizaines de milliers. Je me souviens d’un site (Oise) où notre comptage de pluviers dorés équivalait celui relevé par la Lpo pour l’ensemble du territoire national. »