Connaissance de la Chasse

Entente Conservato­ire du littoral-Fnc

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À vous entendre, il n’y a plus qu’à faire le dos rond ?

Surtout pas ! En 1987, face à la Lpo et la Sepnb qui demandaien­t ces fameuses onze nouvelles réserves, j’entendais les responsabl­es de l’associatio­n de chasse de l’époque se résigner et évoquer la fatalité. Mais, étant jeunes, nous avions la passion et l’énergie de nous battre. C’est ce Le 22 octobre dernier fut signée une convention de partenaria­t entre le Conservato­ire du littoral et la Fnc. Le Conservato­ire du littoral protège 164540 hectares. Actuelleme­nt, près des deux tiers des terrains du Conservato­ire du littoral sont chassables, soit environ 110000 hectares. Alors que des accords et des convention­s de partenaria­ts ont déjà été signés au niveau local avec les chasseurs dans plusieurs départemen­ts de France (Pas-de-Calais, Côtes-d’Armor, Finistère, Morbihan, CharenteMa­ritime, Bouches-duRhône et dans la région que nous avons fait et cela a porté ses fruits. Et il faut savoir que les arrêtés antichasse qui sont pris sont, bien plus souvent qu’on le croit, illégaux. Dans le Morbihan, l’associatio­n de chasse maritime a attaqué deux arrêtés pris à son encontre pour réduire la période de chasse et la zone chassable et a obtenu gain de cause à chaque fois. Dans le Sud, plusieurs tentatives, cherchant Languedoc-Roussillon), cette convention revêt une portée nationale. Au programme : actions bénévoles d’aménagemen­t et d’entretien favorables aux habitats de la faune sauvage, pratiques de chasse durables, prévention des dégâts aux cultures, réseaux de réserves de chasse fonctionne­lles, suivis sur la faune sauvage. On ne sait dans quel sens il faut interpréte­r ces thématique­s. à limiter de deux heures à une heure avant et après le coucher du soleil la pratique de la chasse, ont également été stoppées grâce à l’action de l’Ancge. Un texte départemen­tal ne pouvant être contraire à l’esprit d’un règlement de portée nationale. Enfin, la politique de régression de la superficie des territoire­s de chasse, qui bien souvent a concerné les meilleures zones, a conduit à une diminution du nombre d’adhérents aux associatio­ns. Ces dernières s’en trouvent d’autant plus fragilisée­s financière­ment et humainemen­t. Nos opposants le savent, et c’est peutêtre tout le sens de leur action. Les conclusion­s d’une étude menée par Grégoire Bouton, directeur technique à la Fdc de Charente-Maritime, révèlent que le nombre d’adhérents sur le Dpm de ce départemen­t est passé de 1950 (en 1987) à 110 aujourd’hui. Cette baisse, cumulée avec l’augmentati­on progressiv­e des loyers, implique que le prix du loyer par adhérent est passé de 1,44 euro (en 1987) à 70 euros aujourd’hui. Il faut faire revenir des chasseurs dans nos associatio­ns. L’Ancge a donné les moyens aux Acm d’augmenter leurs recettes, en demandant des cartes temporaire­s et en permettant les invitation­s. À cet effet, nous avons par exemple développé dans le Finistère la chasse au hutteau mobile. Des stages de formation à la chasse au gibier d’eau sont également organisés avec la Fédération des chasseurs pour attirer des jeunes chasseurs. propos recueillis par et photos Thibaut Macé

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Seuls les territoire­s offrant une vraie tranquilli­té sont abondammen­t fréquentés par les oiseaux. Chasseurs et promeneurs dérangent.
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