Christophe Morio à la manoeuvre
« Guide d’expérience, Christophe Morio nous prête main-forte depuis le début de la saison. C’est un guide/naturaliste de renom qui possède une sérieuse expérience du terrain, de la faune,
gagne environ 15 km par an vers le sud. Ce sont principalement ces phénomènes qui sont les causes de la perte des écosystèmes. Il faut donc les protéger. À notre échelle, nous allons tenter de faire des inventaires/dénombrements détaillés de la faune présente sur la zone. Le suivi sera fait chaque année. Un portera sur les herbivores, un sur les carnivores et un dernier sur les éléphants. Nous allons installer des appareils photos automatiques pour la recherche des carnivores nocturnes. L’inventaire va suivre un protocole reconnu en écologie. Cela consiste à noter toutes les rencontres d’animaux en notant les points Gps, le nombre d’animaux dans un groupe, par sexe et par classe d’âge. Le tout sera intégré dans un programme informatique de gestion/suivi écologique. La base de données démontrera que la gestion des zones tampons par la chasse est un vrai outil de conservation. Elle permettra aussi de nous orienter, de nous organiser et fixer les objectifs de conservation pour une chasse durable.
Quelles forces vives allez-vous embarquer dans cette aventure ?
Notre projet est ambitieux, mais je pense qu’il est incontournable pour le futur de la grande chasse en Afrique. J’invite d’ailleurs toutes les compagnies de chasse qui hésiteraient encore à faire de même. L’idée est de faire intervenir des étudiants en écologie et d’autres issus de l’école des gardes des Eaux et Forêt. Pourquoi ne pas, aussi, impliquer des Ong. Tout est possible et nous ne fermons aucune porte.
Quelles mesures vont découler de ce travail de terrain ?
de la gestion et de l’organisation d’un camp. Il a officié dans les plus prestigieux pays de chasse. La RCA, la Tanzanie sont un peu ses jardins. Il a aussi, à ses débuts, oeuvré au Bénin aux côtés de Patrick Martin Grâce à cette base de données, nous allons avoir une idée précise des populations animales, des classes d’âge et leur répartition géographique. Nous allons pouvoir affiner les prélèvements sur les sujets les plus disparu en 2015. Ses connaissances et ses compétences en font un grand atout pour Alibori Safaris. Je compte sur ce pilier pour le développement de l’entreprise. »
âgés. Cela va aussi nous permettre de savoir où les densités sont les plus faibles, en trouver les causes et prendre des mesures qui permettront de rééquilibrer la répartition des animaux sur le territoire. Par exemple, il n’y a plus d’hippopotames dans le fleuve Alibori, dès lors pourquoi ne pas essayer de les réintroduire ?
Le Bénin reste-t-il toujours une valeur sûre de la grande chasse en Afrique ?
Le pays a une longue tradition de grande chasse. Les hommes et l’administration sont rompus à l’accueil des chasseurs et des touristes. La densité d’animaux est bonne. Bien sûr, comme partout en Afrique les zones de chasse subissent une grosse pression humaine et la chasse en générale subit une grosse pression antichasse mais malgré tout, ce pays est une valeur sûre et en internationalisant la clientèle, la grande chasse au Bénin gagnera ses lettres de noblesse.
Donnez-nous quelques bonnes raisons d’aller chasser avec Alibori Safaris... Notre objectif est de partager avec nos visiteurs de grands moments de plaisir en brousse. Vivre des vraies émotions de chasse, prélever un vieil animal, observer les éléphants, photographier un oiseau multicolore, prendre un bain dans le fleuve, pêcher un poisson chien, déguster un bon filet d’hippotrague. Prendre l’apéritif au coin du feu… C’est tout cela la chasse en Afrique.
Le mot de la fin... Une belle et excitante aventure commence, la partager avec des hommes et des femmes passionnés serait la plus jolie des récompenses pour tous les efforts fournis. La grande chasse en Afrique vaut encore la peine d’être vécue, j’en suis intimement convaincu. Je vous invite à venir le vérifier à nos côtés. propos recueillis par Philippe Aillery