Juste un conseil, juste conseil
Ici encore plus qu’ailleurs, l’emploi d’un Gps n’est pas superflu. Le chasseur précautionneux aura intérêt à réaliser un relevé Gps de son véhicule avant de partir en chasse. La forêt landaise, dans sa partie dunaire, se révèle particulièrement piégeuse pour le visiteur. Ses chemins tortueux, qui serpentent sur des parcelles toutes semblables, constituent un véritable labyrinthe. Évitez-vous de mettre plusieurs heures pour regagner votre véhicule, surtout en fin de journée ! de la Fdc (lire encadré p. 65). Je sais que beaucoup de bécassiers ne voient pas d’un bon oeil l’intrusion d’autres confrères qu’ils considèrent davantage comme des concurrents, mais il faut être lucide. La venue d’une poignée de chasseurs extérieurs, le temps de quelques jours, ne changera pas grand-chose à leur potentiel de chasse dans l’immensité de ces territoires. D’autant que les locaux ont tendance à avoir leur circuit bécasse, alors que des extérieurs iront là où leur intuition les porte. Il y a fort à parier que ces deux profils se croisent peu. » Les landes dunaires d’Aquitaine recèlent de charmes et d’atouts pour le bécassier qui se veut énergique. Il bénéficiera là d’excellentes conditions pour admirer le travail de son chien depuis certains promontoires.
« C’est un territoire béni pour les bécassiers de grande quête. »
L’ouverture fréquente du couvert forestier, facilitée par des fougères complaisantes (à partir de décembre) fait merveille. Enfin, la taille des territoires et la rareté des routes autorisent de bonnes quêtes pour les amateurs de chien de grande amplitude. « Mieux vaut quand même qu’ils tiennent face aux chevreuils. Les densités étant ce qu’elles sont en ces lieux, il est fréquent de lever des petits cervidés. Nos chiens, eux, s’en désintéressent. » C’est une terre bénie pour les bécassiers de grande quête, une terre de bécassiers sereins. D’ailleurs, les Landais ne s’y sont pas trompés. « On peut considérer que les bécassiers landais utilisent à 80 ou 90% des setters. » La Côte d’Argent vaut de l’or pour le bécassier aussi ! texte et photos Thibaut Macé