Fin du commerce de l’ivoire en France
À l’invitation du président de la République du Kenya, Ségolène Royal s’est rendue les 29 et 30 avril dernier à Nairobi dans le cadre du Giant Club Summit et de la destruction du stock d’ivoire et de cornes de rhinocéros du pays (respectivement 105 et 1,35 tonnes). Pour rappel, le Giant Club a été fondé par le président kenyan avec ses homologues de l’Ouganda, du Botswana et du Gabon, avec le soutien de l’Ong Space for Giants, pour combattre le braconnage en collaboration avec les chefs d’État de l’aire de répartition de l’éléphant. À cette occasion, la ministre de l’Écologie a annoncé l’interdiction prochaine de tout commerce d’ivoire sur le territoire national français. Elle a de surcroît fait savoir qu’elle voulait voir porter cette mesure au niveau européen. Les seules dérogations à ces interdictions devraient concerner principalement les rénovations d’oeuvres d’art ou d’instruments de musique. De même, l’importation des trophées de chasse (Rsa, Namibie, Botswana et Zimbabwe) n’est pas concernée par la décision. Le commerce de l’or blanc était déjà strictement encadré depuis 1990. Le voici donc désormais bientôt totalement prohibé. Ceci sauvera-t-il les éléphants ? Nous en doutons. Il est surprenant de noter combien Ségolène Royal a multiplié les déplacements en Afrique depuis quelques mois et de constater qu’à de très nombreuses reprises elle a pris position en faveur de la protection de la faune sauvage. Jamais la ministre n’avait affiché un tel engouement.