Connaissance de la Chasse

Luc Alphand, Pascal Olmeta et nous autres

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Ils pistent, ils traquent, ils forcent, ils réalisent de beaux tableaux de chasse. Mais ce ne sont pas des chasseurs. Ces individus sont les tenants d’un nouvel ordre moral fondé essentiell­ement sur le bienêtre animal. Puisant de moins en moins de matière à réflexion – et à émotion – dans les dogmes religieux, philosophi­ques ou économique­s traditionn­els, ils développen­t une forme de pensée mêlant politiquem­ent correct, repentance, bienveilla­nce (autoprocla­mée), écologie, droit animal, frugalité, végétarism­e voire véganisme, etc. Un mouvement qui développe son propre dogme, qui a ses gourous, son clergé, qui n’est pas sans connaître une dérive sectaire. La chasse, qui plus est pratiquée par de « riches mâles blancs » à l’étranger, symbolise un summum de leur détestatio­n. L’ancien roi d’Espagne, Juan Carlos, en avait fait les frais à l’issue d’un safari à l’éléphant au Botswana, en 2006. Anecdote qui pourtant précipita son abdication. Rappelons-nous encore cet Américain qui chassa un lion baptisé Cecil, au Zimbabwe en 2015, et qui fut lynché moralement. Deux de nos amis viennent de faire les frais de cette singulière chasse à l’homme qui chasse des animaux. Les organisate­urs de la traque sont la fondation Brigitte Bardot et 30 millions d’amis. Pour une photo le mettant en scène à côté d’un ours russe (qu’il n’a pas chassé) et d’un mouflon de Nivicola, le champion de ski Luc Alphand fut voué aux gémonies. Pour un éléphant chassé au Zimbabwe il y a cinq ans, le gardien de but champion Pascal Olmeta a subi le même sort. Plus encore que la télé et la radio, ce sont les réseaux sociaux et le net qui ont repris les infos. Outre les sites marginaux, il est intéressan­t de noter que les sites des journaux reconnus se sont largement fait l’écho de ces nouvelles. Ces machines se révèlent être de véritables ogres nécessitan­t d’ingurgiter et régurgiter sans cesse un volume d’infos, d’images, de news, plus ou moins pertinente­s. Ce Gargantua médiatique doit consommer et produire de l’émotion. La fondation Bardot et 30 millions d’amis l’ont parfaiteme­nt compris et le nourrissen­t abondammen­t. Quant aux réseaux dits sociaux, telle une rivière, ils charrient le pire et le meilleur. Le pire étant l’insulte et la menace de mort, répétées de vive voix auprès des familles de nos amis. Des hackers s’en sont pris aux sites des organisate­urs des séjours de chasse en question. Ces affaires sortent alors qu’une pétition pour la création d’état à la condition animale circule, signée notamment par les gourous du droit animal que sont Matthieu Ricard, Boris Cyrulnik et Elisabeth de Fontenay. Oui, Luc et Pascal ont chassé : dans le strict respect de la loi ; des animaux sauvages ; en territoire ouvert ; encadrés par des profession­nels. Ils sont irréprocha­bles. Nous aurions aimé entendre les représenta­nts des associatio­ns spécialisé­es, fédérales et des fondations liées à la chasse insister sur ces derniers points, et apporter leur soutien à ces deux beaux ambassadeu­rs de la chasse et de la gestion de la faune sauvage. Le silence de ces structures est navrant. La conviviali­té cynégétiqu­e trouve ici bien vite ses limites… L’ours, l’éléphant, le lion – animaux totems par excellence –, les nouveaux moyens de communicat­ion, la vidéo, tout cela constitue désormais un cocktail explosif savamment manipulé par les défenseurs du droit animal, lesquels ne rechignent pas à instaurer une terreur intellectu­elle. Démarche aux relents fondamenta­lement fascisants. Sur le site du Figaro, la fondation Bardot affirme : « Si on a de l’argent, on peut tout se permettre, même flinguer un animal dans un pays qui ne peut pas les protéger. » Manipulati­on ! Pascal chassait justement l’éléphant car l’espèce est en surnombre au Zimbabwe à la forte population humaine. L’éléphant, plus encore que notre sanglier, commet des dégâts dans les cultures d’un peuple particuliè­rement pauvre. Mme Bardot et consorts préfèrenti­ls décidément les bêtes aux hommes ? Rares sont ceux qui s’élèvent contre cet acharnemen­t médiatique. Tel le courageux Matthieu Delormeau (chroniqueu­r de « Touche pas à mon poste ») qui, au nom de la lutte contre le politiquem­ent correct, a pris la défense de Pascal. Luc Alphand et Pascal Olmeta ont souvent eu les honneurs de Connaissan­ce de la Chasse. Pascal était même parti chasser son fameux éléphant dans le cadre d’un reportage paru dans nos colonnes. Tous payent aujourd’hui leur engagement pour la chasse. Connaissan­ce de la Chasse les assure de son amitié et de son plein soutien.

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