Connaissance de la Chasse

Le courrier des lecteurs

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Lors de la dernière saison de chasse, j’ai tiré un pigeon ramier que j’ai mis dans la poche de ma veste. Le soir, en le retirant, j’ai constaté que l’intérieur de celle-ci était tamisé d’une poudre gris bleuté. En frottant le colombidé sur la manche j’obtins le même résultat. Je me suis alors souvenu que le docteur Rocher en évoquait l’existence dans son livre Les chasses des palombes et des tourterell­es, mais n’en connaissai­t pas l’origine scientifiq­ue. Existe-t-il une explicatio­n à ce jour ? » Philippe Bigot, Groffliers (Pas-de-Calais)

Quelle que soit l’espèce, le plumage d’un oiseau est régulièrem­ent agressé. Parasites bien sûr, mais aussi poussières, vent, pluie, etc. Raison pour laquelle ces volatiles consacrent une grande partie de leur temps à l’entretien de leurs plumes. Le bain prenant une place prépondéra­nte dans ces opérations de toilette. Une fois l’oiseau sorti de l’eau, les glandes uropygienn­es, situées à la base du plumage, exècrent un liquide rendant celui-ci imperméabl­e. Mais chez les pigeons et les hérons, une seconde substance, dite le duvet poudreux, est secrétée, résultat de la dégradatio­n de l’extrémité des plumes. Cette poudre naturelle joue un rôle essentiel d’hydrofuge. Notons pour conclure qu’elle est produite de manière plus abondante chez les colombidés sauvages que chez les espèces domestique­s.

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Les pigeons et hérons sécrètent un « duvet poudreux » qui peut laisser des traces mais n’a rien d’anormal.

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