Bête de compagnie
Passionné au plus haut point par les cerfs, notre compère Julien Picot est en permanence à l’affût de bons tuyaux pour aller immortaliser les grands cervidés dans les circonstances les plus diverses. C’est ainsi que grâce à son réseau d’amis chasseurs, il a eu vent d’un vieil individu qui, dans le HautRhin, côtoyait régulièrement, et au plus près, les humains. Une tentative de rencontre fut donc très vite organisée. Julien raconte la réalisation de ce rêve : « Observer un vrai vieux cerf ravalant est quelque chose d’exceptionnel en soit tant la classe d’âge de ces individus est devenue rare. Dès lors, rencontrer un de ces monuments, qui de surcroît tolère, à courte distance, la présence de l’homme sans que ce dernier ait besoin de déployer ruses et subterfuges, reste une opportunité unique. Dans le cas présent, on ne connaît pas très bien les raisons qui poussent ce cerf à chercher ponctuellement la proximité des humains depuis maintenant trois ans. Cet animal a conservé son caractère sauvage. Il participe au brame et fuit tous les bipèdes en dehors des jardins qui longent le quartier où je me suis rendu. Sur ce site, il ne se fait pas prier pour manger carottes, salades ou pommes de terre mises à sa disposition. Il va même jusqu’à accepter la nourriture dans la main des usagers de l’endroit. Malgré les réprobations de quelques grincheux habitant le secteur, il bénéficie aujourd’hui de la part de la mairie, des riverains et des chasseurs d’une totale immunité qui devrait lui permettre de vivre encore quelques belles années. » Des années de cerf comme disaient les Anciens, entendant par là de nombreuses années. Julien Picot, avec Philippe Aillery