Façon pique-biche
Octobre 2012, Gérald Soligny, collaborateur attitré de Connaissance de la Chasse et fameux photographe animalier, se dirige, par la route, vers l’île de Jura, en Écosse, pour immortaliser le brame dans les somptueux décors de l’archipel des Hébrides Intérieures. Au passage, il fait une halte dans le parc royal londonien de Richmond. L’endroit, clos, affiche une superficie de 9,5 km2 et abrite depuis plus de 300 ans une population impressionnante de grands cervidés estimée à ce jour à environ 650 individus. Le site est très fréquenté, tant par des promeneurs que par des chasseurs d’images, et les animaux, totalement inféodés à ces présences, ne manifestent aucune crainte. Ce sont ces particularités qui ont attisé la curiosité de notre fidèle collaborateur. « Même si l’on est loin des émotions ressenties lors d’une rencontre avec des cervidés libres et sauvages, ce parc permet d’observer des comportements plutôt rares au milieu de sujets qui ignorent totalement les hommes. Le week-end de ma visite, j’ai vu des centaines de gens qui se baladaient, couraient ou faisaient du vélo au milieu de cerfs qui bramaient à pleins poumons. De multiples espèces d’oiseaux fréquentaient aussi le parc, dont de nombreux étourneaux sansonnets. L’espèce a des contacts rapprochés avec les cervidés et il est commun de voir de ces volatiles perchés sur leurs dos appliqués à les débarrasser des parasites. Tout le monde y trouve ainsi son compte. » Pour rappel, l’étourneau sansonnet est un omnivore opportuniste qui se nourrit principalement de vers et d’insectes. Il fait preuve d’une incroyable adaptation à de nombreux milieux et son « partenariat » avec les cerfs de Richmond en est un exemple flagrant. Nous connaissions le pique-boeuf ou buphage, voici désormais le pique-biche. Gérald Soligny, avec Philippe Aillery