Connaissance de la Chasse

Des nouvelles, et des bonnes

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Tout est permis en période d’ouverture. Tous les espoirs, toutes les promesses. Aussi, nous vous souhaitons le meilleur pour cette nouvelle saison, que certains ont démarrée tôt sur la piste du gibier d’eau, de la caille des blés, de la tourterell­e des bois, du renard, du brocard ou du sanglier.

Question : quel sera l’état du petit gibier ? Le printemps et l’été auraient été généraleme­nt favorables aux lièvres, perdrix grises et rouges, et faisans. Idem du sanglier par ailleurs. À cette première interrogat­ion, s’en ajoute une seconde sur le thème de la sécheresse. Quel sera l’état de la végétation et du niveau d’eau des mares, des étangs et des rivières ? Voici un élément qu’il va nous falloir intégrer sérieuseme­nt. Car les conséquenc­es du réchauffem­ent climatique actuel – quelles que soient ses causes – ont et auront de réelles conséquenc­es sur l’exercice de notre passion. Reproducti­on et habitudes du gibier, état des territoire­s, travail des chiens.

Concentron­s-nous désormais sur les bonnes nouvelles de l’ouverture. Première de celles-ci : le vote quasi assuré par le Sénat, et dès le 1er octobre, d’une loi créant le délit d’entrave généralisé à l’ensemble des activités légales (dont la chasse). Dans le projet de loi sur la chasse votée en juillet dernier, Jean-Noël Cardoux, sénateur LR du Loiret et actif président du groupe d’étude Chasse et pêche du Sénat, avait proposé la création d’un délit d’entrave à la chasse. C’était sans compter sur Barbara Pompili, députée Lrem de la Somme, ex-écolo et ancienne secrétaire d’État à la Biodiversi­té, laquelle mit son veto. Mais c’était ignorer l’opiniâtret­é du Sénat. Un délit d’entrave généralisé fut alors imaginé, que le Gouverneme­nt s’est engagé par écrit à soutenir. Aussi, très logiquemen­t l’Assemblée nationale devrait le voter, au mieux d’ici la fin de l’année, au pire au cours du premier trimestre 2020. Ce délit d’entrave concernera également les agriculteu­rs, les éleveurs, les bouchers, les abattoirs, etc. Autant de profession­s qui subissent de plus en plus les actes de sabotage et les agressions de la part des adeptes du droit animal, végans et autres anti-spécistes. Le droit républicai­n riposte enfin.

Seconde bonne nouvelle : l’accueil que nous avons réservé au nouveau permis national à 200 euros (205 euros en réalité, lire p. 16). Près d’un chasseur sur deux l’a adopté. Apprécions à sa juste valeur ce beau et franc succès. En attendant le permis national unique – lequel finira par s’imposer comme l’a prédit dans ces pages le président de la Fnc, Willy Schraen –, cette nouvelle validation va permettre au plus grand nombre de se déplacer plus aisément, plus ou moins loin de ses bases, pour chasser au gré de ses envies et de ses invitation­s.

Non seulement cette fluidité acquise est profitable au plus grand nombre, mais elle va favoriser le développem­ent du tourisme cynégétiqu­e à travers les régions.

Si cette nouvelle offre ne nous fera pas gagner d’un coup des bataillons de nouveaux chasseurs, elle ralentit l’érosion du nombre des détenteurs de permis, et constitue un point d’ancrage dans l’avenir.

Oui, ce projet – porté par le président de la Fnc, et soutenu par le président de la République – va dans le bon sens. Celui d’une chasse ouverte et partagée. Celle que nous aimons. Bonne ouverture à nos amis de la moitié Nord.

Et bonne lecture à toutes et à tous.

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