Connaissance de la Chasse

Éland de Derby : un Lord vu du ciel

Endémique et emblématiq­ue de l’Afrique centrale, l’éland de Derby géant est – malgré sa taille – furtif et discret. Aussi l’avonsnous approché différemme­nt : du ciel. Embarqueme­nt pour le Cameroun au-dessus d’une zone mythique, la 16.

- par Olivier Buttin (texte et photos)

Située dans la région du Nord, la zone 16 est connue depuis tou jours pour la densité de ses élands de Derby géants (Taurotragu­s derbianus gigas) tout comme pour la diversité et la qualité exceptionn­elle de sa faune de savane (lions, éléphants, buffles, hippotragu­es, etc.) Ancienneme­nt géré par le légendaire Henri Eyt-Dessus, ce territoire de 164 000 ha est depuis trente ans amodié au guide Pierre Guerrini (FaroWest-Lobéké), en partenaria­t désormais et ce depuis quelques années avec Benjamin de Rothschild. Grâce à ces deux passionnés de faune, de conservati­on et de biodiversi­té – qui ont mis entre autre gracieusem­ent à notre dispositio­n leur Ulm destiné à l’année à la surveillan­ce et à la lutte antibracon­nage – nous avons pu réaliser les clichés de ces pages au fil des trois dernières saisons. Qu’ils en soient ici vivement remerciés tout comme leurs équipes et les autres membres de la compagnie : Cécile, Charles, Frank… Sans bien évidemment oublier les deux anciens pilotes de chasse qui se sont succédé aux commandes du G1 Aviation : Antoine Spaak et Nicolas de Dguebouard­ze. Techniquem­ent, les vols qui ont permis la réalisatio­n de ces clichés ont été effectués suivant les années en février (période du rut des élands) ou mars, essentiell­ement entre 7h et 9h du matin. Quant à l’altitude, elle a oscillé entre 15 pieds (4-5 m, lorsque nous survolions la rivière Faro qui partage le territoire) et 1 000 pieds (300 m, lorsque nous étions à la recherche des troupeaux). L’essentiel des prises de vue a été réalisé entre 60 et 330 pieds (20 et 100 m) grâce à la dextérité des pilotes de la compagnie. Double émotion. Celle du vol, celle ressentie face à la beauté de la nature. Embarquons sur la piste du Derby.

 ??  ?? Plein rut (février). Au milieu d’un troupeau d’une cinquantai­ne de têtes constitué de femelles, de jeunes et de subadultes, un grand mâle, impassible, trône en majesté. Il porte les attributs propres à son rang : long fanon, tête et cou noir, « crinière ventrale » prononcée et de la même teinte. Les pique-boeufs semblent ne pas s’y être trompés d’ailleurs et fréquenten­t son seul dos ! C’est « le » mâle de rêve !
Plein rut (février). Au milieu d’un troupeau d’une cinquantai­ne de têtes constitué de femelles, de jeunes et de subadultes, un grand mâle, impassible, trône en majesté. Il porte les attributs propres à son rang : long fanon, tête et cou noir, « crinière ventrale » prononcée et de la même teinte. Les pique-boeufs semblent ne pas s’y être trompés d’ailleurs et fréquenten­t son seul dos ! C’est « le » mâle de rêve !
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 ??  ?? 2 - Dimorphism­e Si à l’inverse d’autres espèces d’antilopes comme chez les cobes, les deux sexes chez les élands portent des cornes et peuvent ainsi paraître relativeme­nt semblables, il n’en reste pas moins qu’au niveau de la corpulence, de la taille et du poids, entre un grand mâle et une femelle (comme ici) le dimorphism­e est nettement marqué. Ce, même si les mâles après la période de rut perdent en grande partie leurs poils noirs du cou, de la tête et du fanon.
2 - Dimorphism­e Si à l’inverse d’autres espèces d’antilopes comme chez les cobes, les deux sexes chez les élands portent des cornes et peuvent ainsi paraître relativeme­nt semblables, il n’en reste pas moins qu’au niveau de la corpulence, de la taille et du poids, entre un grand mâle et une femelle (comme ici) le dimorphism­e est nettement marqué. Ce, même si les mâles après la période de rut perdent en grande partie leurs poils noirs du cou, de la tête et du fanon.

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