Connaissance de la Chasse

Ruse aquatique

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Battue de sanglier sur un territoire du Loir-et-Cher. Plusieurs compagnies sont présentes et le photograph­e Gérald Soligny est en poste, boîtier en main, prêt à mitrailler, en bordure d’une saulaie qui borde un étang. Le chasseur d’images entend du bruit sous couvert. Chiens et traqueurs se rapprochen­t progressiv­ement de l’endroit. C’est alors qu’un joli mâle de sanglier se dérobe à bride abattue. Rusé, et sans doute coutumier du lieu, il choisit, comme c’est souvent le cas, de se jeter à l’eau plutôt que de tenter sa chance en traversant la ligne des tireurs postés. L’étang n’est pas profond, mais l’animal devra tout de même nager car il n’aura pas pied partout. Ce choix va s’avérer judicieux car, par ce subterfuge, il parviendra à contourner la traque et à s’éclipser loin des chasseurs. Pour l’habitué des battues qu’est notre collaborat­eur photograph­e, « il s’agit là d’une scène très commune ». Le sanglier est en effet un très bon nageur et il n’hésite jamais à se mettre à l’eau lorsqu’il se sent menacé. Il est alors capable de parcourir de longues distances pour se soustraire à ses poursuivan­ts. Les témoignage­s en ce sens ne manquent pas. Ainsi, des suidés sont souvent été observés en train de traverser des fleuves comme la Loire, le Rhône ou la Seine. D’autres ont été vus se jetant en mer, forcés par les chiens. Un sanglier a même atteint Belle-Île, il y a quelques années, après avoir parcouru 15 kilomètres à la nage.

Ceci étant, souvenez-vous qu’un sanglier tiré à l’eau… coule à pic. Gérald Soligny, avec Philippe Aillery

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