Courlis cendré :
Daté du 31 juillet, l’arrêté signé par la ministre de l’Écologie Élizabeth Borne autorisant, dans le cadre de la gestion adaptative, la chasse de
6 000 courlis cendrés à travers la France pour la campagne 2019-2020, a été suspendu le 27 août par le Conseil d’État. Cette décision fait suite à la requête en urgence de la Lpo dont la seule et unique motivation est de voir interdire purement et simplement l’exercice, pourtant légal, de la chasse. La décision de la haute juridiction administrative a été prise sans tenir compte de la bonne volonté des chasseurs ni de leurs données, pas plus que des arguments scientifiques apportés par l’Oncfs notamment sur les possibilités d’un prélèvement durable bien supérieur à celui accepté par le monde cynégétique. Il faut savoir que, jusqu’à la saison dernière, environ 10000 courlis cendrés étaient prélevés en France sur le seul Dpm. Or, dans le cadre de la gestion adaptative, les chasseurs ont, en signe de bonne volonté, accepté de réduire drastiquement leurs prélèvements. Cette mesure, pour être indiscutable et infalsifiable, était chapeautée par l’enregistrement en temps réel de chaque oiseau sur l’application ChassAdapt développée par la Fnc. De plus, à la demande de la ministre, des récoltes d’ailes avaient été organisées pour analyses. Mais tout ceci n’a pas suffi au Conseil d’État. Devant le manque de considération de la gestion adaptative des espèces, un outil pourtant fabuleux qui fonctionne à merveille en Amérique du Nord notamment, la Fnc a réclamé la suspension immédiate du procédé tant que des bases saines n’auront pas été trouvées. D’autre part, il a été demandé à la ministre de trouver au plus vite une solution pour la chasse du courlis cendré.