La girafe mieux contrôlée
Réunie du 17 au 28 août dernier à Genève, la 18e conférence des parties à la Convention de Washington (Cites) a examiné plus de 160 propositions de classement d’espèces de faune et de flore sauvages et a étudié plus particulièrement le statut de 58 espèces menacées par le commerce et la destruction de leurs habitats. Parmi elle, la girafe qui se voit désormais classée en annexe 2. Une mesure prise au regard de la diminution des populations qui serait pour certains de l’ordre de 36 à 40 %. Ce classement renforce le contrôle de la commercialisation (grâce notamment à des permis d’exportation) des espèces et des produits qui en sont dérivés. La principale cause de la baisse des effectifs – aujourd’hui estimés à 100 000 individus toutes sous-espèces confondues – étant, dixit les spécialistes, essentiellement due à la destruction de ses lieux de vie, à savoir la savane arborée d’Afrique de l’Ouest et du Sud principalement. Mais la girafe n’est pas la seule concernée par les décisions prises lors de la dernière réunion genevoise. Citons pêle-mêle : le requin mako, le concombre des mers, les mygales, la loutre cendrée, les geckos, etc. Rappelons toutefois ici que si la préservation des habitats est capitale pour la girafe, les blocs de chasse qui perdurent en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale (où cette espèce est rappelons-le intégralement protégée) lui sont plus que bénéfiques ; notamment pour la rare girafe du Kordofan.