Réussissez!
En obtenant le reclassement d’une portion chassable de leur territoire, Francis Quétard et les chasseurs du lot G5 sont passés de 3,6 km de rives à 6 km. Pour le patron des sauvaginiers du Loiret, cette réussite résulte d’un travail de longue haleine initié au printemps dernier :
« La réalisation des travaux sur le Dpf est conditionnée par l’obtention d’une Autorisation d’occupation temporaire (Aot). »
Pour l’obtenir, les chasseurs de Loire ont monté un dossier d’étude d’incidence Natura 2000 en collaboration avec le Conservatoire des espaces naturels. Plusieurs contraintes sont à respecter telle l’obligation d’exporter le bois coupé.
« Pas simple quand on rouvre un milieu souvent inondé. »
Grâce à son implication dans l’opération Loire propre, Francis Quétard bénéficie d’une crédibilité vis-à-vis des institutions.
Mais de son propre aveu, ce genre d’affaires est avant tout une question de relations humaines. « Il faut des leaders qui entraînent et consacrent beaucoup de temps aux dossiers. Il faut des gens qui soient motivés pour convaincre », précise à son tour Christian Lebée, trésorier de l’Association des chasseurs de gibier d’eau du Loiret.
Et Francis Quétard de conclure : « Vis-à-vis des services d’État, les chasseurs doivent montrer patte blanche et ne pas oublier que tout reste très fragile. Personnellement, je prends toujours l’initiative de la prise de contact avec les personnes responsables de la chasse à la Ddt, ce qui semble être apprécié. »
L’ouverture des bras est bénéfique à la biodiversité. Pour preuve, la réapparition des grenouilles en abondance.