25 – Deux chasses : régulation et plaisir
Selon vous, la chasse consiste-t-elle uniquement en l’acte de réguler les espèces causant des dégâts ou engendrant des risques sanitaires, ou correspond-elle également à la liberté de tuer des animaux sauvages, de chasser ? Aujourd’hui, la situation conduit tous les acteurs des territoires mais aussi les pouvoirs publics à se mobiliser pour réduire les populations de grand gibier, et tout particulièrement du sanglier. Cela passe par la mise en oeuvre de tous les moyens pour réguler, y compris des contraintes administratives telles que des battues. Nous n’avons malheureusement plus le choix. En effet, l’explosion des dégâts causés par ces animaux ne fait que des perdants. Cependant, nous sommes conscients que toutes les mesures mises en oeuvre pour réduire les populations de sangliers peuvent conduire à substituer une chasse « plaisir » à une chasse « contrainte » moins mobilisatrice et moins à même d’accroître le nombre de chasseurs.
C’est la raison pour laquelle il ne faut surtout pas limiter la chasse aux seuls actes de régulation et que nous avons proposé à la Fnc, à l’occasion de son assemblée générale extraordinaire, un « contrat d’entraide » qui s’articulerait autour de quatre axes majeurs :
- renforcer les moyens de régulation et de gestion ; - prévenir plus efficacement les dégâts ;
- améliorer les conditions d’indemnisation en cas de survenance des dommages; - réfléchir conjointement à des actions en faveur de la biodiversité de type Agrifaune mais à plus grande échelle pour favoriser la présence du petit gibier À la Fnsea, nous avons l’expérience et le goût du « faire ensemble » et savons que c’est par la discussion et les partenariats que nous progresserons vers des projets communs.