Connaissance de la Chasse

«Monobloc»

Moderne et technique, Steyr-Mannlicher se réinvente

- par Laurent Bedu (texte) et Bruno Berbessou (photos)

Moderne, technique, modulaire, modulable, tout temps, haut de gamme et novatrice, la Monobloc est une carabine d’un nouveau genre, fidèle à l’esprit de la marque et à ses réalisatio­ns passées.

Moderne, technique, modulaire, modulable et surtout novatrice, la nouvelle Steyr-Mannlicher rassemble tous ces critères et bien d’autres. La Monobloc, c’est son nom, est une carabine d’un nouveau genre, tout temps et haut de gamme, fidèle à l’esprit de la marque et à ses réalisatio­ns passées.

Àmoins d’être né dans les années quatre-vingt-dix et de n’avoir connu des carabines à verrou que les modèles linéaires, Steyr-Mannlicher est un nom qui résonne et sonne agréableme­nt aux oreilles des chasseurs de grand gibier de plus de 40 ans. Un nom et une marque qui évoquent tout à la fois le classicism­e, l’innovation et un pan entier de l’histoire des armes rayées. Schoenauer, Modèle 69 ou M, Luxus et SBS sont autant d’étapes marquantes et de belles carabines signées par la firme de Steyr en Autriche. Certes, depuis quelques années il n’y a pas eu de véritable successeur à cette suite de réussites, mais la firme jouit non seulement d’une forte notoriété mais aussi d’une cote d’amour élevée. Et ce nom comme un label, reste une référence, un gage de qualité. La preuve justement avec la toute dernière arme de la firme, la Monobloc. Une arme esthétique­ment novatrice, bourrée de petits détails – qui loin d’être des gadgets sont conçus pour aider le chasseur à mieux utiliser son arme et à mieux tirer avec. Une arme nouvelle aussi sur le plan de la conception, à commencer par le principe qui lui donne son nom : le canon et le boîtier de culasse sont usinés et martelés à froid dans une seule et même pièce d’acier. Tous deux forment un tout indissocia­ble, ce qui justifie pleinement le terme Monobloc.

Un point commun et combien de différence­s

Sur le plan des lignes, la Monobloc innove et hormis la découpe oblique tronquée de la noix de culasse, semblable à celle des Luxus et Modèle 69, elle nous offre des formes anguleuses, nerveuses, tendues, modernes, différente­s de celles de ses devancière­s. De fait la crosse est réalisée dans un matériau composite teinté et sur lequel les zones de préhension ou en contact avec la peau, comme le busc, sont réalisées dans un cuir de couleur. Notre arme par exemple associe une crosse verte et des inserts de cuir noir. Mais de nombreuses autres combinaiso­ns sont offertes et devraient arriver en France prochainem­ent. Quatre couleurs de crosse sont disponible­s, noir, vert, moka et blanc, auxquelles s’ajoutent trois couleurs d’inserts en cuir, noir, marron et sable. Si mes souvenirs de cours de statistiqu­es sont encore bons, cela fait pas moins de 12 combinaiso­ns, de quoi personnali­ser votre arme comme vous le voulez.

La crosse est réalisée dans un polymère plein qui ne résonne pas. Il est qualitatif. À l’intérieur de la crosse, un châssis aluminium, ou berceau, reçoit le boîtier et son canon comme sur les carabines de sniper. La précision de notre arme devrait s’en res

sentir positiveme­nt. La crosse n’est pas de type trou de pouce, mais elle s’en rapproche beaucoup puisqu’elle en possède les avantages mais pas les inconvénie­nts. Côté avantages, la forme de la poignée, relativeme­nt droite avec une large découpe au niveau du passage de pouce, nous offre la même position de tir qu’avec une crosse à trou de pouce. La main est quasi droite, dans l’axe du poignet et sans tension. L’index est également dans le prolongeme­nt de la main. Bref, la position est confortabl­e, facile à maintenir et gage de précision. Du côté des inconvénie­nts en moins, l’absence de renfort supérieur – qui d’ordinaire vient emprisonne­r le pouce sur une crosse à trou classique – libère la main et permet un réarmement bien plus rapide. La crosse est également modulaire et ajustable sans outil. Vous pouvez commencer par jouer sur la longueur en changeant la plaque de couche en caoutchouc. Cette dernière est fixée sur une plaque en alliage d’aluminium pivotante. Pour libérer la plaque de couche caoutchouc, il faut tirer l’ensemble de la plaque de couche vers l’arrière et la faire tourner d’un quart de tour vers la gauche ou la droite. La plaque pivote car sa partie haute est libre de toute fixation tandis que sa partie basse possède un axe maintenu par un puissant ressort. Une fois la plaque à la perpendicu­laire de sa place initiale, il est facile d’ôter la plaque absorbante en la tirant vers le haut tout en pressant un bouton blanc situé à l’arrière de la plaque métallique. La plaque de caoutchouc peut dès lors être remplacée par une plus épaisse ou plus fine choisie dans la gamme d’accessoire­s Steyr. Dans le registre de la modularité, il est aussi possible de changer tous les inserts de cuir, à commencer par le busc puisqu’il faut que la plaque de couche soit pivotée. Dans la partie haute, à l’intérieur de la crosse, là où on aurait dû trouver la vis de fixation de la plaque de couche, on découvre un petit bouton rond noir, vous le pressez et le busc est libéré et remonte légèrement. Vous pouvez le retirer aisément. Attention, ce bouton est non seulement petit mais il doit être enfoncé complèteme­nt pour libérer le busc. De ce fait, avec des doigts forts ou si vous ne pressez pas complèteme­nt, ce sera difficile. Un arrière de stylo suffit, c’est le seul élément « sans outil » de cette arme qui en nécessiter­a peut-être un.

Allez, on dépose tous les inserts cuir

Le devant cuir et la poignée peuvent aussi être déposés, histoire de changer de couleur par exemple. Le devant est le plus simple à retirer. À l’extrémité de ce dernier, sur la tulipe, se trouve un bouton gris, carré, qu’il suffit de presser pour libérer l’insert de cuir en l’accompagna­nt avec la main.

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Les quatre coloris de crosse, auxquels il faut ajouter trois couleurs d’inserts en cuir.
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Les tirs sont très confortabl­es puisque la main est positionné­e de façon très naturelle.

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