François Bachelot, la passion de l’éléphant
Après Éléphants des Armées… De Sémiramis aux Khmers rouges paru en 2004, Spectacle d’éléphants… Du Bola à la seringue hypodermique (2011), François Bachelot a conclu sa trilogie avec L’Éléphant, fantasme de l’homme… Du nyama à l’éléphant de la Bastille, qui vient d’être publié aux éditions L’Harmattan.
On y apprend dès lors pourquoi ce cancérologue a consacré près de 50 ans à compiler et collectionner des documents sur les pachydermes pour en extraire trois traits dominants. La riche diversité des récits historiques et des anecdotes, le souci du détail, la précision de l’écriture n’étonnent pas de la part d’un médecin qui était familiarisé avec la description anatomique. En revanche, le talent de l’illustrateur qu’il fut surprend une nouvelle fois. Après la pointe sèche, académique du premier ouvrage, le pixel contrasté et rigoureux en noir et blanc du second, le côté multicolore dans le dernier tome ne peut laisser indifférent. D’ailleurs, si l’auteur en guise d’épilogue nous indiquait qu’il n’en avait pas fini avec sa longue relation avec le « Géant gris », il ajoutait que c’était à travers une carrière d’artiste animalier qu’il souhaitait exprimer son attrait pour les cultures et les modes de vie asiatiques et africains. Malheureusement, François Bachelot s’est éteint cet été. « Les porteurs de défenses » se retrouvent donc bien orphelins mais sa fille Florence poursuit l’aventure, notamment au travers d’expositions, pour prolonger le message artistique de son père. Une exposition permanente se tient dans un centre cancérologique du Nord parisien.
Éditions de L’Harmattan, 466 pages, grand format, nombreuses illustrations en couleurs, 80 €, en librairie et en vente sur : editions-harmattan.fr