Bonnes lectures
La 3e Lettre du pôle de prospective Chasse, Nature & Société 2040 vient de paraître. Son intitulé : « Demain, le sauvage dans la relation homme/animal. Quels enjeux pour la chasse ? »
Sous la présidence de Philippe Dulac, la Fondation François Sommer pour la chasse et la nature a lancé une réflexion sur la chasse en France en 2040. Cette aventure, baptisée « Chasse, Nature & Société 2040 », est menée par la société Futuribles, spécialiste de l’étude prospective depuis 1975, et Pierre de Boisguilbert, ancien porte-parole de la Fnc et personnalité qualifiée, lequel est à l’initiative du projet. Experts chasseurs, forestiers, environnementalistes, issus du réseau fédéral et associatif et de l’administration, se donnent rendez-vous régulièrement afin de traiter l’ensemble des thèmes liés à l’exercice de la chasse en France, et de réfléchir à son avenir. Des rencontres avec des chercheurs et des responsables d’horizons divers sont également organisées, sous la houlette de Pierre de Boisguilbert. Pour sa part, directeur d’étude chez Futuribles, François Bourse, apporte une efficace méthode de
travail et met à profit une féconde banque de données. Ces regards croisés offrent un enrichissement mutuel qui permet à la fois de poser des questions, et de proposer des éléments éventuellement utiles pour bâtir l’avenir. Réflexions, chiffres-clés et cartes aident dans la démarche.
La Lettre n° 1 (36 pages) eut pour thème : « Climat, espaces et écosystèmes. Quels enjeux pour la faune sauvage et la chasse ? » Au sommaire de la Lettre n° 2 (44 pages) : « Société, modes de vie, loisirs de nature. Enjeux pour l’avenir de la chasse ». Nous y reviendrons.
Dans la Lettre n° 3 (48 pages), qui vient de paraître, vous découvrirez une société en mue profonde, que révèlent des chiffres éloquents. Depuis 1930 seulement, la société française est majoritairement urbaine. Saviez-vous que le pic de consommation de viande date de 1998 (94 kg/Français/ an), et chute depuis ? Outre les chiffres, la définition des mouvements pro-animal au sens
large indique une graduation dans l’appréhension des choses. Le regard sociétal et juridique sur l’animal montre l’hétérogénéité des considérations sur cet être vivant. Des retours sur le passé, sur les penseurs du passé, l’évocation de situations à l’étranger (culte réactualisé de la Terre-mère), aident à mettre en perspective les faits et les évolutions. Et bien sûr, une réflexion sur la mort est entamée.
Il ne s’agit pas ici de chercher à donner réponse à tout, pas plus d’encourager l’inquiétude ou la panique face à un avenir cynégétique de plus en plus remis en question par des mutations sociétales. La démarche est résolument positive, constructive, car elle nous oblige à actionner nos méninges. De plus, à travers ces données, nous percevons que la chasse est décidément nécessaire et utile. À elle de s’adapter…
À noter que ce travail est adressé aux décideurs politiques et responsables administratifs, et qu’il peut les aider
à prendre conscience de la complexité des choses. Ce que refuse la mouvance pro-animale bien souvent radicale, tout du moins simpliste. À chaque chasseur de s’emparer de document et de ce thème. De se forger des arguments, et pour cela, de lire cette Lettre n° 3.