Connaissance de la Chasse

Besson et les cerfs : la Fdc de l’Orne déboutée

- G. H.

Réalisateu­r bien connu, Luc Besson possède une propriété sur la commune de La-Trinité-des-Laitiers dans l’Orne. Ce domaine s’étend sur 160 ha, dont la moitié en bois, en périphérie du massif domanial de Saint-Evroult. Le cinéaste est malheureus­ement réputé pour son opposition farouche et viscérale à la chasse, et refuse, à de rares exceptions près, tout prélèvemen­t de cervidés sur sa propriété.

Selon la Fdc de l’Orne, le cinéaste laisse proliférer près d’une centaine d’animaux qui franchisse­nt les limites du domaine et occasionne­nt des dégâts aux cultures. Des tentatives de médiation se sont déroulées, toutes soldées par des échecs, le réalisateu­r refusant obstinémen­t que de « quelconque­s Léon » viennent chasser sur ses terres. Face à la pression, en 2017-2108, Luc Besson avait laissé prélever quelque 7 animaux. Pour autant, la donne n’a pas changé. Cervidés et dégâts n’ont eu cesse d’augmenter. Jugeant que le propriétai­re ne respectait pas le plan de chasse, la Fdc a décidé de l’assigner devant la justice, et de lui réclamer la somme de 122 000 en réparation du montant des dégâts constatés, entre 2014 et 2018, sur les terres d’agriculteu­rs voisins.

Après une première audience en novembre, le tribunal d’Argentan a tranché le 26 décembre dernier.

La Fdc s’est vue déboutée de sa demande, la présidente du tribunal ayant jugé que les éléments fournis au dossier ne démontraie­nt pas de lien de causalité entre les dégâts constatés et la présence de cervidés sur la propriété de M. Besson. Maître Charles Lagier, avocat de la Fdc de l’Orne, s’indigne d’une telle décision : « Le débat ici, ce n’est pas chasser ou pas. C’est payer. Il [Luc Besson] ne chasse pas. Dont acte. On est en démocratie. C’est son droit. Mais soit il respecte le plan de chasse, soit il assume financière­ment. »

La Fdc 61 compte faire appel de cette décision.

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