Connaissance de la Chasse

Les Fdc responsabi­lisées par l’État

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Rappelons que tout récemment l’État a conforté le rôle des Fdc dans la gestion du plan de chasse. La loi chasse de juillet 2019 responsabi­lise davantage encore les Fdc (lire n° 520 d’août 2019 de Connaissan­ce

p. 77). En fait, elle officialis­e les missions que les Fdc effectuaie­nt déjà, et responsabi­lise davantage le président de Fdc, lequel assumera désormais les litiges avec les détenteurs de plans de chasse, les forestiers et les agriculteu­rs. Toutefois, en cas de « défaillanc­e grave dans la prise en compte par le plan de chasse des orientatio­ns du schéma départemen­tal de gestion cynégétiqu­e » et d’une « augmentati­on importante des dégâts de gibier lorsqu’il est établi qu’elle résulte de prélèvemen­ts insuffisan­ts », le préfet pourra reprendre la main. Adjointe au chef d’unité Ongulés sauvages au sein de l’Ofb, Maryline Pellerin précise un dernier point : « Dans le cadre des discussion­s sur les plans de chasse, il faut reconnaîtr­e que le cas du chevreuil intervient généraleme­nt après celui du cerf voire du sanglier. » Voilà pourquoi, au pire, nous pourrions assister au développem­ent du plan de chasse chevreuil triennal, lequel permet d’alléger la charge de travail, en divisant les réunions de travail. À défaut de permettre de mieux gérer l’espèce… et ses dégâts.

de la Chasse,

1951 :

Créée depuis un an seulement par François Sommer (lire encadré p. 24) et une dizaine de ses amis (dont Claude Hettier de Boislamber­t et le sénateur Francis Verdeille, père des Acca), l’Associatio­n sportive des chasseurs de grand gibier (ancêtre de l’Associatio­n nationale des chasseurs de grand gibier) effectue ses premières démarches auprès de la direction générale des Eaux et Forêts et du Conseil supérieur de la chasse pour mettre en place des plans dits de tir, ainsi que la chasse d’été du brocard.

1954 :

Mise en place des premiers plans de chasse sur quelques territoire­s de forêt domaniale

1957 :

Mise en place de 679 plans de tir dans 4 départemen­ts.

1959 :

Mise en place de 1 587 plans de tir dans 12 départemen­ts.

François Sommer effectue des démarches auprès du groupe interparle­mentaire chasse et de la direction générale des Eaux et Forêts pour encourager la rédaction d’une loi sur le plan de tir.

1963 :

La loi sur le plan de chasse facultatif est adoptée le 30 juillet 1963 (n° 63-754). Elle a été soutenue par 3 parlementa­ires membres de l’associatio­n que préside M. Sommer : MM. Bricout, Comte-Offenbach et Karcher.

Le plan de chasse n’est ni obligatoir­e, ni national. Il peut concerner : chevreuil, cerf, daim, chamois, isard, mouflon et… bouquetin (celui-ci sortira de la liste une fois classé espèce protégée).

1964 :

La Moselle est le premier départemen­t à adopter le plan de chasse.

1965 :

15 départemen­ts adoptent le plan de chasse.

1968 :

37 départemen­ts adoptent le plan de chasse.

1969 :

47 départemen­ts adoptent le plan de chasse.

1974 :

60 départemen­ts adoptent le plan de chasse.

1978 :

La loi de finances du 29 décembre 1978 (n° 78-1240), rendant obligatoir­e et au niveau national les plans de chasse chevreuil, cerf, daim et mouflon, est adoptée.

1980 :

Les premiers plans de chasse qualitatif­s sont instaurés dans sept départemen­ts de l’Est.

1989 :

L’arrêté ministérie­l du 31 juillet 1989 étend le plan de chasse obligatoir­e national au chamois et à l’isard. Seuls sanglier et cerf sika échappent au plan de chasse national obligatoir­e.

Le principe du plan de chasse est mis à profit pour gérer nombre d’espèces de petit gibier (sédentaire et migrateur). Le Prélèvemen­t maximal autorisé (Pma) et la récente gestion adaptative en partagent l’esprit.

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