Démagogique ?
Soulignons que Barbara Pompili, députée Lrem (ex-écolo) de la Somme et alors ancienne secrétaire d’État à l’Écologie, étonnamment ne signe pas cette tribune. Pas plus Delphine Batho, députée Écologie Démocratie Solidarité (ex-Ps et ex-écolo) des Deux-Sèvres, et ancienne ministre de l’Écologie. Ceci dit, cette dernière a annoncé que les 17 membres de son groupe parlementaire, Écologie, Démocratie, Solidarité (dissident de Lrem), allaient déposer un projet de loi sur le bien-être animal « en concertation avec les associations », révèle Pierre de Boisguilbert dans la revue Vènerie de juin 2020.
Plusieurs facteurs peuvent expliquer le choix de ces parlementaires. Certains agissent par conviction, ce qui est respectable, d’autres par esprit de suivisme, pour avoir été influencés, enfin un certain oeuvrent par pur opportunisme et esprit de démagogie, surfant sur la vague du bien-être animal, actuellement tendance.
La publication de cette tribune à trois semaines du deuxième tour des municipales constitua évidemment un clin d’oeil à des électeurs indécis, quelque peu déboussolés par l’épisode du confinement.
Par ailleurs, souvenons-nous que lors des élections européennes de mai 2019, Europe Écologie (Les Verts) créa la surprise en rassemblant 13,47% des voix. Citons également Envie d’Europe écologique et sociale (liste de gauche menée par Raphaël Glucksmann) et ses 6,19%, et surtout le Parti animaliste qui surprenait davantage avec 2,17 % des voix. Insistons sur le taux d’abstention (49 %), auquel on ajoutera les bulletins blancs et nuls (1% chacun), qui devient majoritaire. Il existe donc un stock conséquent d’électeurs pro-écolos et probien-être animal qui peuvent potentiellement renouveler leur vote lors d’élections