La riposte des pro-chasse
Par riposte à la prise de position des « 62 », le 20 juin, 100 parlementaires très majoritairement Lr, répartis équitablement entre sénateurs et députés, signèrent à leur tour une tribune en faveur des chasses traditionnelles : « Le Syndrome du pangolin ». Avec cette fois-ci à la manoeuvre, le très chasseur Eddy Puyjalon, président du nouveau Mouvement pour la ruralité (Lmr, ex-Cpnt) et Yves d’Amécourt, porte-parole de Lmr. Et de regretter qu’« en pleine crise du coronavirus, l’abandon des chasses traditionnelles serait, selon les signataires, devenu “urgent” ». De plus, MM. Puyjalon et d’Amécourt estiment que pour défendre les chasses traditionnelles, il faut reconnaître le principe de subsidiarité. « Un député des Alpes ne peut pas juger des traditions locales en Gironde. Un député de Gironde ne peut pas juger des usages dans le Nord. Un habitant des villes ne peut pas, sans les connaître, juger des coutumes d’un habitant des champs. Il en va de la chasse comme de la culture : l’exception doit être la règle !
La nation est une et indivisible, mais elle est diverse et chaque territoire mérite le respect de son histoire, de son patrimoine matériel et immatériel et de son altérité. » Notre duo d’encourager « les nombreux conseillers régionaux, conseillers départementaux, maires, élus municipaux, présidents d’associations ou simples citoyens, qui souhaitent s’associer à cette tribune, [à] le faire sur le tout nouveau site du Mouvement de la ruralité (www. lemouvrural.fr) ».
Et de conclure : « Avant de juger, il faut comprendre. Et lorsqu’on a compris, on finit par embrasser des causes que l’on pensait combattre… C’est le processus que décrit Marcel Pagnol dans La Gloire de mon père. Trouvons donc des passerelles pour faire connaissance plutôt que de diviser le pays en instrumentalisant des caricatures. Informons pour réduire les fractures qui minent le pays. Au lieu de bâtir des murs d’incompréhension, construisons des ponts du savoir. À l’heure où la société française se délite, trouvons de nouveaux ciments pour bâtir la cohésion sociale dont nous avons tant besoin. »