La propriété privée
Principe de base : la propriété foncière privée est très mal protégée en France.
Pour qu’une intrusion soit délictueuse, il faut l’emploi d’un « procédé illégitime », comme l’escalade d’un mur ou d’un portail. N’est donc pas considérée en infraction une personne qui entre dans une propriété en profitant du fait que le portail est resté ouvert (CA Paris 22 juin 1990). Pour se prémunir du risque d’intrusion, un propriétaire foncier n’a donc d’autre choix que de matérialiser une clôture (3 fils minimum) ceinturant un portail (gardé fermé). Certains suggèrent la plantation d’une haie végétale « défensive ».
D’autres propriétaires se regroupent pour employer un garde, lequel va installer des pièges photographiques connectés à un smartphone. Pour gérer au mieux le flux de
en France est une gangrène ne laissant parfois d’autre option aux premiers concernés que de s’enfermer derrière un grillage. La technologie numérique a rendu la photographie animalière bien plus accessible et a fait exploser le nombre de pratiquants depuis le début des années 2000. Le fanatisme est miraculeusement entretenu par les réseaux sociaux, lesquels permettent à chacun de connaître les « bons coins ». Certains en sont arrivés à faire des photos depuis le capot de leur véhicule, attirant à leur tour les conducteurs de passage. L’heure n’est plus au photographe exerçant dans l’ombre, mais aux paparazzi en quête de popularité sur les forums, avides de compétition. ramasseurs de champignons « indésirables » sur son domaine forestier, un grand propriétaire nous confie : « Nous ne cherchons plus à faire la police. Désormais, nous vendons des cartes donnant un accès limité. Ceux qui ont payé nous informent sur ceux qui ne paient pas. Résultat, nous avons moins de cueilleurs, et pratiquement aucun les jours de chasse. » Un moindre mal !