Chiens courants 1er concours mondial virtuel
La chasse à courre est internationale. La preuve avec le nouveau Virtual Hound Show, premier concours de chiens courants en ligne. Voici son histoire et comment y participer.
Les grands principes du concours À l’initiative de 12 associations de vènerie à travers le globe, le premier concours de chien virtuel vient de voir le jour. Son but ? Construire une communauté plus forte, un nouveau lieu de partage modernisé d’un patrimoine cynégétique unique. Avec pour aboutissement l’élaboration d’un annuaire international, Hunting with hound.
Qui sont les organisateurs ?
Les associations organisatrices sont : Central Committee of Feel Packs, Irish Masters of Foxhounds Association, L’Association des Jeunes Veneurs (AJV), Masters of Basset Hounds Association, Masters of Deer Hounds Association, Masters of Foxhounds Association of America,
La Société de Vènerie (France),
Le Club du Chien d’Ordre (France), New Zealand Hunts Association, The Association of Masters of Harriers and Beagles,
The Hunting Association of Ireland, The Masters of Foxhounds Association,
Comment est né ce concours ?
Le Virtual Hound Show, première édition mondiale d’un concours de chiens
courants en ligne, a été imaginé et pensé au regard de l’annulation en cascades des nombreuses manifestations, concours et autres fêtes de la chasse aux quatre coins de la planète en raison de la pandémie mondiale de Covid-19.
Des fêtes et manifestations importantes pour la communauté des veneurs qui y font lors de l’intersaison le bilan de la saison écoulée, des achats, découvrent d’autres chiens, d’autres équipages, présentent les leurs… Mais aussi et surtout leur permettent de rester unis et présents.
En quoi consiste-t-il ?
Le Virtual Hound Show se propose de faire concourir ensemble et de façon non officielle les multiples races de chiens utilisées en vènerie à travers le monde. L’objectif étant de découvrir les chiens d’ordre d’autres pays et continents, comme de rapprocher les équipages. La compétition voit s’affronter la France, le Royaume-Uni, l’Irlande, les États-Unis, le Canada et la Nouvelle-Zélande.
Quel est le calendrier ?
Le premier Virtual Hound Show se déroule depuis la mi-juin et s’achèvera à la mi-août. Inscriptions jusqu’au 30 juin. Jugement et vote du public à partir du 17 juillet et jusqu’au 14 août.
Comment participer ?
Si votre équipage est adhérent de l’association des équipages d’un des pays concernés, rien de plus simple, il vous suffit de prendre des photos de vos chiens en respectant certains critères précisés sur le site (sol en béton, fond neutre, 4 photos par chien, etc.) et de les envoyer par mail ou directement sur virtualhoundshow.com. Ceci étant, en cas de difficulté et pour la France, l’Association des jeunes veneurs se propose de le faire pour vous en envoyant vos photos et vidéos. Vous pouvez pour ce faire contacter l’association à l’adresse suivante : concoursint. elevagevenerie@gmail.com
Qui juge, qui vote ?
Pour la France, les chiens seront jugés par des juges officiels du Club du chien d’ordre, des juges internationaux, ainsi que par un vote du public.
Si vous êtes bouton d’un équipage, suiveur ou simplement sympathisant de la vènerie, vous pouvez donc prendre part au vote public et ce entre le 17 juillet et le 14 août. Il va de soi que le jugement ne se fera qu’à partir des photos fournies (vidéo obligatoire pour la catégorie
foxhound), ce qui rendra le travail des juges plus difficile et plus approximatif que sur un ring.
Par conséquent il ne pourra être comparé à un jugement officiel de la Société centrale canine, mais il s’agit avant tout « d’offrir la possibilité au plus grand nombre d’équipages de participer autour d’une opération unique en son genre, avec des chiens venus de tous les continents ».
Il est enfin à prendre en compte que chaque championnat de race sera présidé par un expert de la race concernée et que les champions des catégories foxhound, harrier et beagle (races les plus internationales) disputeront un championnat suprême.
Quels chiens sont concernés ? Chaque équipage peut présenter deux chiens de chasse : un chien et une chienne, pour chaque race. Ainsi, si dans une meute d’équipage, plusieurs races sont présentés, l’équipage peut concourir dans plusieurs catégories. Seule obligation : les sujets présentés doivent impérativement être nés au chenil de l’équipage.
Plus de 30 races ont été retenues à travers les différents pays. Voici celles qui peuvent concourir en France.
Le grand anglo-français tricolore
Le grand anglo-français tricolore est un savant mélange de foxhound et de poitevin, auquel il convient d’adjoindre du sang saintongeois et normand. Il en résulte un chien solidement construit, extrêmement résistant, rustique, infatigable par tous les temps et sur tous les terrains. Tenant parfaitement le ferme, allant bien à l’eau, ce chien se retrouve de fait dans nombre de vautraits et d’équipages chassant le cerf. Hauteur au garrot : de 60 à 70 cm.
Le grand anglo-français blanc et noir
Parmi les grands anglo-français, le blanc et noir est celui qui accuse le moins de sang anglais. Il est issu de croisements entre le gasconsaintongeois, le bleu de Gascogne et le foxhound. Tenace et résistant, il se rapproche beaucoup tant par son type que par ses qualités de chasse du français blanc et noir. A contrario, il a un crâne plus large et des oreilles moins fines. Il est principalement utilisé dans la voie du chevreuil pour lequel il a été créé à l’origine. Taille : 65 à 72 cm (mâle) ; 62 à 68 cm (femelle).
Le français tricolore
Issu de croisements entre grands anglo-français avec des retrempes de billy et de poitevin, le français tricolore est un chien d’ordre élégant, plus charpenté que le poitevin mais à la tête très française. Bien gorgé, fin de nez, puissant et léger à la fois, il est utilisé par des équipages de chevreuil et de cerf. Son standard a été officiellement reconnu en 1965. Il ne faut pas le confondre avec le français blanc et orange doté d’un standard, lui, depuis 1978. Taille : de 62 à 72 cm (mâles), 60 à 68 cm (femelle).
Le français blanc et noir Descendant des vieilles races gasconnes et saintongeoises, le français blanc et noir a reçu dès l’origine un apport de sang anglais. Mais cette retrempe qui s’estompe désormais a fait ressortir les caractères typiques des races françaises. Il en résulte un chien à l’ossature puissante mais aujourd’hui affiné avec une tête et des oreilles plus allongées. Fin de nez, le français blanc en noir est doté d’un fort tempérament chasseur et il excelle derrière le chevreuil. Taille : 62 à 72 cm.
L’anglo-français de petite vénerie
Utilisé depuis la fin du siècle dernier, l’anglo-français de petite vénerie est issu de croisement de chiens anglais type harrier et beagle avec des français comme le porcelaine, le poitevin… Il en résulte un chien qui possède les atouts des chiens d’outre-Manche – ossature, résistance et vitesse –, auxquelles s’ajoutent les caractéristiques françaises – gorge, nez, amour de la chasse et élégance. Sage, facile à créancer, il n’en reste pas moins tenace et plein d’initiatives derrière le lièvre bien évidemment mais aussi pour forcer renard, chevreuil, sanglier… Hauteur au garrot : de 48 à 56 cm, avec une tolérance de ± 2 cm pour les sujets exceptionnels.
Le foxhound
Véritable institution outre-Manche, le foxhound est apparu relativement tôt en France. Les maîtres d’équipage et les monarques s’en étant servi pour l’amélioration des races françaises par des apports notamment au niveau de la construction, de la puissance mais aussi de la santé. En revanche, ce chien robuste, rapide, capable de mener un train soutenu pendant plusieurs heures n’a pas la finesse de nez et la gorge des chiens français. Il est utilisé dans l’hexagone pour le cerf et le sanglier. Taille : 58 à 64 cm.
Le poitevin
Le célèbre Dr Guillet considérait le poitevin comme « l’un des prototypes les plus parfaits des chiens de vénerie » ! Descendant de chiens blancs du Roy, ayant bénéficié d’une retrempe anglaise et saintongeoise, ce chien du Haut-Poitou allie en effet beauté, élégance, légèreté et puissance. Hier, merveilleux coureur de loup, il est aujourd’hui indifféremment découplé dans la voie du chevreuil ou du cerf où il est réputé pour son intelligence particulièrement vive et le fait qu’il est assez souvent sûr dans le change. Taille : de 60 à 72 cm.
Le billy
Chien de grande vènerie, le billy provient du croisement des races larye, céris et montemboeuf, auquel a été ajoutée une pointe de sang saintongeois. Fixée en 1886, la race a été très éprouvée par les guerres mais elle a été relancée dans les années cinquante. Doté d’un nez fin, bâti pour galoper vite et longtemps, le billy fait preuve d’une grande vélocité. Qui plus est bien gorgé et ardent, il a pour vocation la voie des cervidés mais certains le découple aussi dans celle du lièvre. Sa robe est complètement blanche. Hauteur au garrot : 60 à 70 cm.
Le beagle
D’origine anglaise, le beagle est une star internationale présente dans nombre de pays. Chien courant vigoureux, compact dans sa construction, il donne une impression de distinction dénuée de trait grossier. Principalement utilisé par le passé dans la chasse à courre du lapin et surtout du lièvre, il a conquis aujourd’hui même les chasseurs à tir. Outre les lagomorphes, on l’utilise également dans la voie du chevreuil et du renard. Hauteur au garrot : minimum : 33 cm, maximum souhaitable : 40 cm.