The End of… Peter Beard
Peter Hill Beard n’est plus. Son corps sans vie a été retrouvé le 19 avril dernier en contrebas de sa propriété de Long Island dans l’État de New York ou l’artiste américain, tour à tour photographe, documentariste, était porté disparu depuis le 31 mars. Né en 1938, Peter Beard avait commencé par étudier l’histoire de l’art à l’université de Yale avant de rejoindre Karen Blixen au Danemark. Pays où il collaborera alors avec l’auteur de Out of Africa jusqu’en 1961. Puis, c’est l’Afrique. Il s’installe alors au Kenya où son travail sur la faune et les éléphants en particulier se traduit en 1965 par la publication de son premier livre, The End of the Game. Un ouvrage maintes fois réédité depuis (une version française en 1989) et basé sur son travail en 1964 et 1965 pour le parc national de Tsavo. Un témoignage sous forme de scrapbooking, Peter Beard mêlant à ses clichés des végétaux, des coupures de presse, d’anciens documents photographiques, etc.
En 1966, il est en Ouganda, étudiant les variations démographiques des populations d’éléphants et d’hippopotames. Puis de 1966 à 1968 Il suit la population de crocodiles du lac Rodolphe pour le ministère kenyan de la Chasse. Il en tirera un autre best-seller, Eyelids of Morning : The Mingled Destinies of Crocodiles and Men.
D’autres livres suivront par la suite dont Longing for Darkness en 1975. Un hommage à la vie de Karen Blixen au Kenya, commencé en 1961. Touche-à-tout, Peter Beard alternera ainsi régulièrement sa vie entre la brousse kenyanne et New York au sein de la jetset où il côtoiera et travaillera avec Andy Warhol, Francis Bacon, Truman Capote… En 1996, lors d’une séance de prises de vue, il échappe de peu à la mort, attaqué par un éléphant mais il ne tiendra pas rigueur à ces pachydermes qu’il a tout au long de sa vie mis en valeur puisqu’ils seront, en 2009, une fois de plus l’un de ses objectifs lorsqu’il effectuera au Botswana une série de photos devenues légendaires pour le célèbre calendrier Pirelli (TheCal 36th edition).