Fatigué ?
Un Référendum d’initiative partagée (Rip) pour les animaux a été lancé le jeudi 2 juillet. Il vise à interdire la chasse à courre et les chasses traditionnelles, les cirques avec animaux, certaines formes d’élevage et l’expérimentation animale : 185 parlementaires et 4,7 millions d’électeurs doivent l’approuver pour qu’il soit mis en oeuvre (lire p. 36).
La chasse à courre fait partie du patrimoine historique et culturel de la France et passionne plus de 100000 ruraux. La Société de Vènerie souhaite interpeller sur le respect de la différence et la préservation de la ruralité.
Le respect de la différence Aujourd’hui c’est la chasse à courre, demain ce sera la pêche à la ligne, l’équitation, la corrida, les animaux en appartement… Les questions qui concernent les animaux sauvages ou domestiques sont par essence complexes. Certains pensent que chasser un animal sauvage dans une forêt, le tuer et le manger est la chose la plus naturelle qui soit ; d’autres considèrent que c’est cruel et envisagent tranquillement de consommer de la viande de synthèse, comme le souhaitent nos détracteurs.
Le respect de l’altérité et de la diversité sont des valeurs essentielles.
Pour nous veneurs, la chasse à courre est un mode de vie ; elle va avec notre passion des chiens, de la nature, des chevaux ; elle réunit famille et amis.
Qu’on puisse ne pas aimer la chasse à courre se comprend. Mais la question n’est pas là : alors que la tolérance, le respect de l’altérité et de la diversité sont des valeurs essentielles de notre société, pourquoi seuls les chasseurs à courre se verraient-ils dénier ces principes fondamentaux ? Face à ce Rip, la vraie question est : tout ce qu’on n’aime pas doit-il être interdit ?
La chasse à courre, une chasse respectueuse des animaux
L’authenticité de ce mode de chasse séduit de nombreux adeptes. Pratiquée par 390 équipages, à pied ou à cheval, la chasse à courre est présente dans 70 départements ; elle réunit 10 000 veneurs et 100000 « sympathisants » passionnés, de toutes catégories sociales, qui suivent gratuitement des chasses, des promenades en forêt et tous les événements organisés par les équipages, qui rythment la vie de la campagne.
La chasse à courre est, par essence, une chasse écologique.
À la chasse à courre, ce sont les chiens qui chassent leur proie en poursuivant l’odeur qu’elle laisse sur son passage. Elle se pratique en milieu ouvert ; les animaux chassés y déploient l’ensemble des ruses dont ils sont capables pour échapper à leurs prédateurs depuis la nuit des temps. Les veneurs sont attachés à la préservation des espèces qu’ils chassent ; ils en ont une connaissance profonde et sont respectueux de leur nature sauvage.