Les chasses traditionnelles
Le projet de Rip souhaite également l’interdiction des « chasses traditionnelles ». Juridiquement, que définit précisément cette appellation ? C’est en 1844 que le législateur a défini ce mode de chasse des oiseaux de passage « aux engins ». Dans ce cadre, il est permis d’employer des engins qui sont par nature interdits dans les autres modes de chasse, à savoir : - les pantes et pantières ;
- les gluaux ;
- les lacs ;
- les matoles ;
- les trébuchets (ou lecques). Désormais, l’usage de ces engins se fait de manière très précise et tente de concilier ses intérêts locaux et les exigences de la Commission européenne en matière de préservation de la biodiversité. « La chasse traditionnelle est ciblée géographiquement », explique maître Benoît Berger, avocat à la Cour inscrit au barreau d’Orléans.
L’étau médiatique se resserre sur la chasse française dont les opposants affichent des ambitions de plus en plus intransigeantes. Le projet en cours est révélateur. Cette initiative visant à ouvrir un projet de référendum d’initiative partagée (lire encadré page suivante) pour le droit animal fut lancée le 2 juillet dernier. Cette première du genre est conduite par un petit groupe de personnes.
Xavier Niel (Free), Marc Simoncini (Meetic), Jacques-Antoine Granjon (Veepee) et Hugo Clément (influenceur militant animaliste) ont agrégé à leur cause un collectif d’une vingtaine d’associations animalistes (L 214, Compassion in World Farming France, Welfarm, Rewild, la Fondation Brigitte Bardot, GoodPlanet, la Fondation pour la nature et l’homme…) ainsi que des personnalités médiatiques essentiellement issues du Paf.
À travers cette campagne de communication, six mesures pour le bienêtre animal sont ainsi listées et parmi elles le point 4 nous intéresse particulièrement : « Interdiction de la chasse à courre, du déterrage et des chasses dites traditionnelles » (lire n° 532 d’août dernier, pp. 22 et 24).