Qui doit servir
Servir ne s’improvise pas. Tout un chacun n’y est pas forcément autorisé, ni forcément prêt. Mais parfois l’acte s’impose. Au fait, que dit la loi à ce sujet ?
Aussi, les postés doivent-ils rester à leurs postes et ce tout le temps que dure la traque entre la sonnerie de début de battue et celle de fin. Mais cela ne les empêche aucunement de servir un sanglier à l’aide de leur arme à feu si celui-ci, blessé, quel que soit son sexe ou sa taille, est amené à entrer dans leur fenêtre de tir – pourvu bien évidemment qu’ils tiennent compte des angles de 30°. Ensuite, en fonction des directives du directeur de chasse ou des chefs de ligne, ils pourront ou non en fin de traque descendre de leur mirador de battue ou quitter leur poste
et vérifier sur quelques dizaines de mètres leur tir. Mais là encore, sécurité et prudence doivent être de rigueur et il n’est pas question de lâcher une balle sous prétexte qu’un animal est blessé. Des chiens, des hommes peuvent être derrière les fourrés, dans l’axe, etc. Sans parler des ricochets. En clair, ce n’est pas aux postés de servir, à moins qu’il s’agisse d’un animal de 40 kilos qui peut être achevé à la dague mais une fois encore, toujours après la sonnerie de fin de battue. Impliqués dans le rabat, les traqueurs, le ou les meneurs des chiens sont souvent les plus à même de servir un sanglier. Parce qu’ils sont mobiles déjà et ont le droit et le devoir de se déplacer mais aussi parce qu’ils connaissent leurs chiens et qu’à leurs voix sauront reconnaître lequel ou lesquels prennent part au ferme. Et ce même si tous les chiens changent de voix à cette occasion. En outre, ils savent ou se trouvent les postés et les autres rabatteurs. D’ailleurs, dans la plupart des chasses, en cas de ferme, la ligne de rabat est arrêtée immédiatement pour permettre aux personnes désignées préala
et quelques hommes de confiance portent une arme à feu, juste pour intervenir en cas de nécessité absolue et notamment de ferme. En vènerie, la question ne se pose pas sur qui se doit d’intervenir car si nombre de boutons sont équipés d’un couteau de chasse digne de ce nom, d’ordinaire l’animal de chasse n’est pas blessé. Aussi, lorsqu’il est maintenu au ferme par les chiens, c’est le plus souvent au maître d’équipage ou au piqueux que revient l’honneur de servir l’animal. En général à l’aide d’un épieu, parfois avec une arme à feu. Les conducteurs de chiens de rouge pour leur part sont souvent amenés à servir un animal. Quoi de plus normal puisque retrouver un animal blessé ou mort est l’aboutissement même de l’incroyable tandem qu’ils forment avec leur chien. Maintenant, nombre parmi ceux et celles que nous avons suivis, rencontrés, questionnés, affectionnent aussi d’avoir à leur côté un auxiliaire qui souvent sera le garde de la propriété, rarement le tireur (les recherches intervenant souvent le lendemain de la traque) mais toujours un homme de confiance, sûr et fiable.