Connaissance de la Chasse

Agrainage :

- © AdobeStock, E. Isselée

paramètres qui admettent beaucoup de cas particulie­rs. Mais de manière générale, elles sont fonction de la typologie d’une région et du mode de gestion de la forêt. On peut cependant constater que l’agrainage est d’autant plus pratiqué quand les territoire­s sont de petite taille et lorsque le coût des chasses est élevé. Cette situation, qui encourage la concurrenc­e entre les territoire­s, tend à générer une course à l’agrainage. À l’inverse, dans les départemen­ts où les Acca dominent et où les territoire­s sont vastes, la pratique est moins vivace.

Êtes-vous favorables à une situation au cas par cas ? Au sein de l’Ancgg, nous considéron­s que seuls l’agrainage d’attraction et l’agrainage de dissuasion doivent être autorisés. Celui de concentrat­ion est à proscrire.

Comment pratiquer un agrainage de dissuasion efficace ?

Pour qu’il y ait dissuasion, nous voyons trois conditions à réunir. La première est qu’il faut quelque chose à protéger. En d’autres termes, il ne sert à rien d’agrainer en hiver, par exemple, quand il n’y a pas de culture à défendre. Deuxièmeme­nt, il faut que cela soit pertinent, à savoir que le pouvoir attractif du maïs distribué doit être supérieur à celui de la culture à défendre. Je m’explique : si l’agrainage peut attirer les sangliers loin des semis de maïs, il ne fonctionne visiblemen­t pas lorsque les cultures sont au stade laiteux et plus appétentes que les grains épandus. Enfin, troisième et dernière condition, il faut que les avantages escomptés procurés par l’agrainage soient supérieurs aux effets négatifs attendus. Sachant qu’il est

désormais admis que l’agrainage contribue à une meilleure survie des population­s de sangliers en France.

En quoi l’agrainage contribuet-il au développem­ent des sangliers ?

Avant tout, rappelons que l’agrainage n’augmentera­it pas a priori la prolificit­é des laies. Celle-ci est en premier lieu favorisée par la fructifica­tion forestière d’automne.

En revanche, l’agrainage joue un rôle en hiver parce qu’il apporte un complément alimentair­e substantie­l à l’espèce. Il contribue alors à l’artificial­isation de la survie des population­s. Les hivers

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