Agrainage :
paramètres qui admettent beaucoup de cas particuliers. Mais de manière générale, elles sont fonction de la typologie d’une région et du mode de gestion de la forêt. On peut cependant constater que l’agrainage est d’autant plus pratiqué quand les territoires sont de petite taille et lorsque le coût des chasses est élevé. Cette situation, qui encourage la concurrence entre les territoires, tend à générer une course à l’agrainage. À l’inverse, dans les départements où les Acca dominent et où les territoires sont vastes, la pratique est moins vivace.
Êtes-vous favorables à une situation au cas par cas ? Au sein de l’Ancgg, nous considérons que seuls l’agrainage d’attraction et l’agrainage de dissuasion doivent être autorisés. Celui de concentration est à proscrire.
Comment pratiquer un agrainage de dissuasion efficace ?
Pour qu’il y ait dissuasion, nous voyons trois conditions à réunir. La première est qu’il faut quelque chose à protéger. En d’autres termes, il ne sert à rien d’agrainer en hiver, par exemple, quand il n’y a pas de culture à défendre. Deuxièmement, il faut que cela soit pertinent, à savoir que le pouvoir attractif du maïs distribué doit être supérieur à celui de la culture à défendre. Je m’explique : si l’agrainage peut attirer les sangliers loin des semis de maïs, il ne fonctionne visiblement pas lorsque les cultures sont au stade laiteux et plus appétentes que les grains épandus. Enfin, troisième et dernière condition, il faut que les avantages escomptés procurés par l’agrainage soient supérieurs aux effets négatifs attendus. Sachant qu’il est
désormais admis que l’agrainage contribue à une meilleure survie des populations de sangliers en France.
En quoi l’agrainage contribuet-il au développement des sangliers ?
Avant tout, rappelons que l’agrainage n’augmenterait pas a priori la prolificité des laies. Celle-ci est en premier lieu favorisée par la fructification forestière d’automne.
En revanche, l’agrainage joue un rôle en hiver parce qu’il apporte un complément alimentaire substantiel à l’espèce. Il contribue alors à l’artificialisation de la survie des populations. Les hivers