Chevreuil :
Peu de gibiers suscitent autant de dédain… Pourtant, l’histoire du petit cervidé, comme son avenir, se révèle essentielle pour la chasse française. Jean-Philippe Chavane de Dalmassy, président de l’Adcgg du Morbihan, explique ce paradoxe.
L’histoire du chevreuil dans le Morbihan est caractéristique de bien d’autres. L’espèce, qui y fut réintroduite dans les années quatre-vingt, a été très bien gérée. « De 300 chevreuils prélevés il y a trente ans, nous en sommes arrivés à 9000 attributions » introduit Jean-Philippe Chavane de Dalmassy, président de l’Adcgg du Morbihan. Certes, ce département breton renferme toujours quantité de prairies dispersées dans un paysage bocager, un milieu favorable au bon développement de l’espèce, mais surtout la pratique du tir à plomb et la chasse de la bécasse au chien d’arrêt ne sont pas parvenues à contrarier le développement de l’espèce.
« Tout en rappelant que l’Ancgg préconise toujours le tir à balle du chevreuil, nous constatons que le petit cervidé a continué son développement, largement initié par des campagnes de réintroduction entre les années soixante-dix et quatre-vingt-dix, dans plus de la moitié des départements français. De même, il bénéficia par la suite de l’instauration du plan de chasse obligatoire (1979). Une politique, qui aboutit dès le début des années deux mille à plus de 500 000 chevreuils prélevés annuellement. »
De fait, le chevreuil constitue une source de financement pour les Fdc et beaucoup de regroupements de chasseurs. Hormis les secteurs viticoles, où l’espèce fait désormais figure de « nuisible » et occasionne parfois des tirs de destruction (Gers, Charente, Charente-Maritime…), les dégâts, essentiellement sylvicoles, occasionnés par les chevreuils ne coûtent rien à la majorité des Fdc. Les 674551 attributions de bracelets – payants – financent bien plus que les 2 à 3 % du coût des dégâts agricoles occasionnés par