Connaissance de la Chasse

Réadapter les prélèvemen­ts

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Selon Dominique Menjoz, il serait donc judicieux de reporter les prélèvemen­ts de l’éterlou sur les cabris « mais culturelle­ment, nous avons encore énormément de chasseurs qui refusent le tir du cabri. Alors que son approche est aussi belle, voire parfois plus difficile, car il y a deux paires d’yeux (jeune et chèvre). » Un effort sur les vieux sujets préservera­it aussi la classe des subadultes, trop peu épargnés par le truchement des tours de rôle parfois unique dans certaines Acca. L’autre incidence de la présence du loup est de modifier le comporteme­nt du gibier, le rendant bien souvent beaucoup plus alerte. « Le lynx est en train de nous sauver le chamois, m’affirmait un jour un garde-faune que je rencontrai­s dans le Jura. La personne m’expliquait que depuis l’arrivée du félidé, qui chasse souvent le chamois à l’affût en lisière de plaine, les animaux ne sortent plus et sont donc difficilem­ent tirés par les chasseurs. Cette anecdote peut être transposée au chamois en présence du loup », nous conte Dominique Menjoz.

Dans les Alpes, les chasseurs se voient souvent affecter des secteurs lorsqu’ils partent au chamois en binôme avec un bracelet en poche. « Mais il suffit que, dans la nuit, la meute ratisse la vallée et vous ne verrez pas un animal de votre sortie. Ils auront tous franchi la crête pour basculer. » Non seulement les animaux se font plus discrets, mais ils vont se remiser dans des zones plus difficiles d’accès. La chasse déjà plus aléatoire devient plus physique. Certaines chèvres mettent bas dans les barres rocheuses. Les animaux sont aux aguets. Il y a toujours un guetteur. « Cela me replonge dans mes jeunes années,

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