Connaissance de la Chasse

La folie BB

- François-Xavier Allonneau fx.allonneau@editions-lariviere.com

Àtravers la France, 1500 panneaux de 4×3 m ont délivré un détestable slogan détournant un message sanitaire contre la Covid-19 : « Chasseurs, sauvez des vies, restez chez vous. 141 accidents dont 11 mortels. 30 millions d’animaux abattus. » Une provocatio­n de bien mauvais goût tandis que dans notre pays plus de 5 millions de personnes ont été ou sont infectées, que des centaines de milliers ont souffert et souffrent, et que 100 000 d’entre elles sont décédées de l’épidémie. Sans compter les drames humains et économique­s.

C’est à la Fondation Brigitte Bardot que nous devons cette attaque, paradoxale­ment effectuée alors que la saison de la chasse était finie, le 29 mars. Dans son argumentai­re, cette fondation s’appuie sur un sondage d’opposition à la chasse, et dénonce la vènerie, l’élevage et d’autres choses encore. Mêlant décidément tout, la centrale animaliste demande l’interdicti­on de la chasse le dimanche, notamment en Île-de-France « où sont organisées de nombreuses chasses à courre ». Absurde car il n’y a pas de vènerie en forêt domaniale le dimanche, pas plus de chasse à tir le week-end dans ces mêmes massifs d’ailleurs.

Madame Bardot et ses amis ne sont décidément pas à une sottise près. Le 19 novembre 2019, rappelons que celle-ci écrivait à la ministre de la Transition écologique : « Mais le plus sordide, l’horreur même, s’est déroulé samedi à Saint-Pierre-Aigle dans l’Aisne, lorsqu’une jeune femme enceinte de six mois partie promener son chien s’est retrouvée prise pour cible par la meute de chiens de l’équipage de chasse à courre le Rallye de la Passion. Cette jeune femme et son enfant n’ont pas survécu à cette attaque, victimes de trop nombreuses morsures. »

Aveuglés par leur haine, madame Bardot et son entourage accusaient à tort la vènerie. Or, c’est le chien du compagnon de la victime qui causa la mort de celle-ci. Souvenons-nous encore que madame Bardot avait précédemme­nt traité les chasseurs de « sous-hommes ». Terme aux relents nauséabond­s rappelant une sombre période.

La campagne de la Fondation Brigitte Bardot intervient quelques jours après une déclaratio­n de la présidente du Rassemblem­ent National, à propos de la vènerie :

« À titre personnel, je suis contre. Un certain nombre de chasses n’arrivent plus à être admises par une majorité de Français, parce qu’elles expriment une cruauté qui n’est pas nécessaire. » Le 9 mars, madame Le Pen confirmait ainsi la rumeur la disant mal à l’aise avec la chasse.

Au fait, quel est ce « certain nombre de chasses » ? L’attaque de madame Le Pen, qui introduit celle de madame Bardot, révèle la prééminenc­e désormais assumée du courant animaliste au sein de la direction du Rn, et d’un sentiment anti-chasse dominant.

Ainsi le Rassemblem­ent National, tels les députés de La France lnsoumise, nombre d’élus du Ps, une part non négligeabl­e des élus de La République en Marche, et bien sûr nos amis d’Europe Ecologie Les Verts, court derrière les voix de ceux qui n’ont plus que comme unique repère l’animal. La folie BB est contagieus­e. Fichu virus !

Bonne lecture à toutes et à tous.

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