Sur son spectacle
J’ai envie qu’on passe un vrai bon moment ensemble,
sans méchanceté, tous conscients de nos faiblesses. En caricaturant des personnages, j’essaie de prôner la tolérance, la compré
hension de l’autre. Comédien génial, il est aussi crédible en Catherine, pour la revue de presse acide de Catherine et Liliane dans « le Petit Journal », qu’en vendeuse ou en acteur porno dans son one-man show très réussi. Dans la vie, Alex Lutz, qui me donne rendez-vous dans un café du vingtième arrondissement, à deux pas de chez lui, est blond, réservé et prudent. S’il se lance dans une imitation hilarante de Delphine Seyrig chantant le thème de « Peau d’Âne », c’est parce qu’on l’a mis en confiance, après une heure d’interview. Pas question pour lui de s’épancher trop sur la mode des acteurs qui se travestissent en femme (un sujet rebattu), ni de caricaturer son métier. L’homme, qu’on verra en juin dans le film d’Audrey Dana, « Sous les jupes des filles », est aussi honnête, exigeant, sobre et raisonnable qu’il est délirant sur scène. Why not ?
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