Sexe DE QUOI JE PARLE ET AVEC QUI?
Lorsqu’on discute contraception, c’est entre copines. Les sex-toys, c’est avec une vendeuse, et les préliminaires, avec un mec. Pour parler de sexe, on choisit ses interlocuteurs.
Les détails drôles
À chaque fois que je ramène un garçon chez nous, je débriefe ensuite avec ma coloc. Dès qu’il est parti, je lui livre des détails drôles, comme sa tête au moment de jouir, ou la position qu’il m’a fait découvrir. Si je me confie autant, c’est parce qu’elle fait pareil et que ce qu’on dit ne sort jamais de l’appart. Bérengère, 27 ans
Les rencontres du week-end
Après dix ans de relation, je suis à nouveau célib. J’ai envie d’en profiter et je multiplie les histoires. J’aimerais partager ça avec mes copines mais elles sont toutes en couple et ne me comprennent pas. La seule qui est sur la même longueur d’ondes, c’est ma collègue Anne. Alors tous les lundis, on se raconte nos soirées et nos rencontres du week-end. À 24 ans, elle ne prend pas ça au sérieux, ça me fait du bien. Clarisse, 33 ans
La douleur
Depuis un mois, j’ai mal en faisant l’amour. Je n’ose pas aborder le sujet avec Eliott ou avec mes copines, la douleur est trop intime. Je préfère voir ma gynéco. Même si je ne suis pas à l’aise, au moins, lui en parler sera vraiment utile. Je fais bien : elle me tranquillise immédiatement, c’est un simple kyste. Un traitement plus tard, le problème est réglé. Je regrette juste de ne pas l’avoir vue plus tôt. Nabila, 26 ans
Les doutes
Je viens de passer la nuit avec un mec rencontré la veille. Avant de filer, il me lâche : « C’était pas mal mais bon… » Toute seule chez moi, impossible de penser à autre chose : « mais bon » quoi ? J’ai un truc qui cloche au lit ? Je finis par appeler mon ex, on est assez complices pour que je lui pose la question. Il me rassure, notre vie sexuelle lui plaisait, je ne dois rien changer. Ça me fait du bien de l’entendre. Élodie, 27 ans
Les nouvelles contraceptions
Même si je l’oublie parfois, je prends la pilule depuis des années sans trop me poser de questions. Mais quand une amie me parle de l’implant qui lui a changé la vie, je m’aperçois qu’il est temps de trouver une contraception qui me convienne mieux. Alors je demande à toutes mes copines ce qu’elles utilisent. Le sujet fait débat : certaines sont à fond pour le patch, d’autres ont essayé l’anneau vaginal… Maintenant que j’en sais un peu plus, je vais pouvoir en parler avec une pro. Fatima, 30 ans
Les idées de préliminaires
Quand je cherche de nouvelles idées de préliminaires ou que j’ai besoin d’explications sur une position, j’en parle sur un forum. À force, je connais les autres membres, il y a une vraie complicité entre nous. Planquée derrière mon pseudo, je réponds à leurs questions et je donne mon avis comme jamais je n’oserais le faire avec mes copines. Laurence, 26 ans
Le stress
Je connais Erwan depuis peu. Au lit, je ne suis pas encore très détendue, et plus je me mets la pression, moins je prends de plaisir. J’ai peur que ça gâche notre histoire mais je n’ose pas lui en parler. Mais après un énième câlin raté, j’appelle la sophrologue qui m’a aidée à surmonter ma peur en avion. Je lui décris toutes mes sensations. On en parle longtemps, puis elle me conseille des exercices de respiration discrets qui m’aident à me détendre avant de faire l’amour. Au fil des semaines, ça a marché. Marion, 29 ans
ON CONSULTE UN SEXOLOGUE. FACE À LUI, ON S’ÉCOUTE ET ON SE REMET EN QUESTION.
Les joujoux
La première fois que j’entre dans un sex-shop, je n’ose toucher à rien, jusqu’à ce qu’une vendeuse me bombarde de questions : qu’est-ce que je cherche, est-ce pour moi ou mon couple ?… Elle me présente les sex-toys avec le sourire, sans être trash. Ça me donne confiance alors je lui livre mes envies avec plus de précisions – un accessoire discret à utiliser dans le bain – et je lui pose même des questions sur les boules de geisha et les mini-vibros. Je fais bien. Grâce à ça, elle me conseille le modèle qui me correspond parfaitement. Alexia, 28 ans
L’intimité, la vraie
Je ne parle de sexe qu’avec Thomas, mon copain. Je lui explique une nouvelle position, il propose d’utiliser un lubrifiant parfumé ou me demande si telle caresse me plaît... On est concrets, c’est le seul moyen de savoir ce que l’on aime vraiment. Loan, 29 ans
L’appréhension après avoir eu un bébé
Quand j’ai rencontré mes copines à la fac, on se racontait toutes nos aventures. Aujourd’hui, même en couple, on a gardé cette habitude. Après mon accouchement, il n’y a qu’à elles que je peux confier ma peur de refaire l’amour. Elles ont les bons mots pour dédramatiser et me redonner confiance. Johanne, 32 ans
Les fantasmes
Avec Youssef, on parle de nos fantasmes. Même si on ne les réalise pas, ça nous permet de mieux savoir de quoi on a envie. Et c’est tellement excitant d’imaginer des situations et de les décrire que nos conversations finissent souvent sous la couette. Aude, 26 ans