Cosmopolitan (France)

Il n’y a qu’à Cosmo

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De l’huile sur le feu

Fin de soirée animée chez moi. J’ai retenu Anita jusqu’au bout, pour pouvoir partager un moment avec elle sans avoir trente personnes autour. Elle est sur le départ, debout sur mon palier et je tiens ma porte entrouvert­e. On n’arrive pas à se quitter : chaque fois qu’elle fait mine de s’en aller, je me rapproche en m’appuyant sur la porte, chaque fois que j’ai l’air de la fermer, elle pousse le battant pour me dire un truc. Bref, le baiser est imminent, mais chacun attend de l’autre le premier pas. Je prends enfin mon courage à deux mains quand le voisin, visiblemen­t exaspéré, surgit : « Soit vous huilez votre porte, soit vous arrêtez de jouer avec, mais vos grincement­s ça suffit. » Fou rire d’Anita, qui finalement est restée dormir. Antonio, 23 ans

Patiner dans la semoule

Zoé a déjà le doigt sur la sonnette de notre ami Kateb quand elle réalise : « Merde, j’ai oublié le cadeau chez moi ! » Panique à bord, c’est le cadeau commun, mais elle ne peut pas retourner chez elle, elle a promis d’aider pour le buffet. « Ça t’ennuie d’y aller ? Prends ma patinette, tu iras plus vite ! » Bonne pâte, je file en mission, bien accroché à la trottinett­e. Qui n’avance pas. Je pousse, je souffle, y a un truc bloqué, j’irai plus vite à pied, ma tonne d’acier sous le bras. Quand j’arrive enfin chez Kateb, je suis en nage, tout rouge et en retard. Zoé me demande : « T’es tombé en panne ? » En panne de quoi, de muscles ? « Mais non, la trottinett­e est électrique, faut la démarrer. » Quand je pense que je dois passer bientôt mon permis de conduire… Édouard, 24 ans

Mon côté sombre

Soirée- surprise pour le premier anniversai­re de notre rencontre. Daphné a tout organisé : apéropénic­he, cadeau home made et le final : un dîner dans le restau qui m’intrigue tant, celui où l’on mange dans le noir absolu. Le lieu tient ses promesses : l’accueil est adorable, l’obscurité ajoute un petit piment érotique et chaque odeur, chaque saveur est multipliée par mille. Je sens jusqu’au parfum de la peau de Daphné, l’arôme du vin sur ses lèvres… et aussi la transpirat­ion de mon voisin de table, mêlée aux effluves des bouchées aux épinards. Tout d’un coup, la nausée monte. Besoin d’air, de lumière, il faut que je sorte. J’ai planté le repas en plein milieu. Vraiment désolé, Daphné ! Zachary, 27 ans

La roue de l’infortune

Ma charmante voisine et moi, on a plein de points communs : on habite le même immeuble, on attache nos vélos au même poteau dans la cour et on a très envie de mieux se connaître, même si elle ne le sait pas encore. Ce matin, les dieux sont avec moi, elle est justement près des vélos et me lance : « Ha, je vous attendais ! » Coup de foudre réciproque, hé hé, j’en étais sûr. « Vous avez attaché votre antivol au mien, maintenant je suis hyper en retard, si vous vouliez bien me détacher ! » Pour me faire pardonner, reste la Fête des voisins. Gaëtan, 30 ans

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