Cosmopolitan (France)

Avec elle, j’ai découvert…

Les voyages, le grand amour ou la salsa : les garçons nous disent sur quoi on leur a ouvert les yeux.

- Par Chloé Szulzinger avec Manon Pibouleau Photo Diana Scheuneman­n

Fils unique de parents divorcés, je n’ai connu que des réunions de famille assez compliquée­s. Depuis que je passe Noël chez Nina, je découvre l’ambiance « famille Schtroumpf ». Avec vingt personnes à table, ça parle dans tous les sens, les enfants gambadent partout, ça rigole et ça se prend le chou mais c’est vivant ! Et je me sens au chaud dans leur tribu.

Corentin, 26 ans

« Jaloux, moi ? Pas du tout. Tu peux voir tes ex tant que tu veux, ça ne me fait ni chaud ni froid. » Un soir, on consulte nos agendas et Julie me dit : « Lundi je vois Sarah, mardi mes parents, et jeudi Tom. » Tom ? L’ex qui lui a brisé le coeur et contre qui elle devait pester pour l’éternité ? Pour la première fois, je sens mon potentiel jaloux. Le jour venu, je rumine seul chez moi. 21 h 30, j’envoie un texto comme si j’avais oublié : « Coucou, tu fais quoi ce soir ? » J’hésite, c’est débile, et puis zou, c’est parti. Pas de réponse. Elle a éteint son portable ? Elle est dans un endroit qui ne capte pas exprès ? Elle est chez lui ? Mon imaginatio­n s’emballe, je ne me reconnais pas. Dix minutes plus tard, je reçois : « Hello, je sors enfin de ce dîner, j’ai envie d’être dans tes bras. » Je respire. Je crois que je suis amoureux.

Fabien, 35 ans

Alice est capable de passer

le week-end entier devant des séries. « Ben, comment tu veux regarder “Homeland” autrement ? » Ça me dépasse. Jusqu’au jour où elle me dit : « Pour que tu comprennes, ce week-end, je veux bien recommence­r “Game of Thrones” avec toi. Chiche ? » J’accepte, limite angoissé, comme si elle me prenait en otage pour m’apprendre une leçon. De toute façon, je déjeune chez mes parents dimanche, il faudra bien que je m’échappe. En vingt-quatre heures, je me transforme en zombie obnubilé. C’est elle qui a dû me rappeler d’annuler le déjeuner, j’ai lâchement prétexté une grippe.

Thomas, 29 ans

Je me trouve plutôt organisé comme garçon, tous mes papiers sont réunis dans un grand carton. Mais Aude, elle, c’est carrément un autre niveau : le classeur avec pochettes transpa- rentes, intercalai­res et étiquettes. Fiches de paie, factures, impôts, relevés de banque… Je regarde ça avec effroi mais quand elle ressort en trois secondes la facture d’électricit­é de juin 2013 dont on a besoin, je me dis que j’ai des progrès à faire. Elle m’a offert un classeur tout équipé pour commencer.

Roman, 35 ans Avant d’être avec Latifa, j’étais en opération drague avec toutes mes amies, copines, collègues. Messages

ambigus, dîners « amicaux » en tête à tête et ma réplique fétiche, le sourire en coin : « Tu sais bien que je suis l’homme de ta vie. » Ce petit manège continue au début de notre relation. Pour moi ce n’est pas incompatib­le, mais le jour où Latifa s’en aperçoit, elle est prête à me quitter. Ça me fait une décharge électrique : si elle se comportait comme ça, je serais fou. Je suis prêt pour la fidélité, la vraie. J’ai stoppé net mon numéro de séduction, sauf avec elle.

Philippe, 27 ans

Je suis de mission courses, la liste d’Olivia en main. Je comprends, elle ne veut pas se nourrir que de bière et de pizzas, mais je peux acheter un paquet de salade, quand même. Avec elle, je me suis mis à manger des carottes, des tomates et des haricots, c’est déjà pas mal ! Pourtant je bloque à la dernière ligne de la liste : butternut, panais et topinambou­r. Elle m’a piégé. Je me résous à demander à la vendeuse, qui me donne tout d’un air amusé. Vais-je oser demander à quoi ça sert ? Oui, à Google.

Maxime, 28 ans Depuis qu’on met

pour commencer la journée par un câlin, je me lève enfin du bon pied. Greg, 30 ans

minutes plus tôt

le réveil quelques Triste constat, je ne peux plus suivre les conversati­ons. « T’as pas vu ce que j’ai retweeté ? Ça a fait grimper mes followers. Ce hashtag est une mine d’or ! » OK, je me crée un compte mais ça reste du chinois et ça m’agace. Alex, pro des réseaux, m’a détendu : « Je vais t’apprendre comment tweeter sans stresser. Depuis, j’ai dix followers. Je progresse.

Driss, 29 ans

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