Sur le cinéma
J’ai toujours eu envie de faire des films qui parlaient
de notre part boiteuse. De ces valeurs normées et aliénantes, comme l’hétérosexualité ou le travail salarié en entreprise. On croit que ça épanouit, mais ça
n’épanouit pas. Boucles brunes, sourire tendre, totalement raccord avec son image à l’écran, il attend à la terrasse d’un café parisien sans se soucier du regard des passants qui hésitent à le reconnaître. Un acteur bien dans sa ville dont l’idée de jouer à la star ne l’effleure même pas. L’ex-compagnon de Valérie Donzelli, présent dans tous ses films, de « La guerre est déclarée » à « Marguerite et Julien », une histoire d’amour incestueuse présentée à Cannes, incarne souvent à l’écran des jeunes gens sensibles au look d’éternel ado. Dans « les Bêtises », un premier film à l’humour absurde à la fois drôle et émouvant, il est François Louis, un jeune homme né sous X en quête de sa mère biologique. Tout finira par une grande fête remplie de personnages ubuesques avec Jérémie Elkaïm reprenant « les Bêtises » de Sabine Paturel au micro. Un grand moment pour l’acteur-scénariste, en couple avec Anaïs Demoustier (« C’est sorti sur internet ? Vous me l’apprenez ! Je me suis coupé de tout ça… ») qui tournera deux films cet été, et avoue vouloir désormais se consacrer plus activement à sa carrière. Rien de bête, en tout cas, chez lui.
l « Les Bêtises », de Rose et Alice Philippon, avec Jérémie Elkaïm et Sara Giraudeau, en salle le 22 juillet. « Marguerite et Julien », de Valérie Donzelli, en salle le 30 septembre.