Sur le rap
À Paris, tout le monde rappe. Et tout a commencé comme un délire entre amis, on s’est mis à écrire des textes, on a cherché à savoir comment s’enregistrer, puis on s’est passionnés pour la création. Si mes potes ne m’avaient pas poussé, je ne serais pas là. Cheveux s’échappant d’une casquette siglée, visage aux traits fins, demi-sourire énigmatique, le beau gosse du rap n’en finit pas d’ajouter des dates à une tournée française interminable. « Feu », son premier album solo devenu très rapidement disque d’or, a lancé la Nekfeumania. Tempérament bouillonnant, mais voix douce et calme de vieux sage, Ken Samaras, alias Nekfeu, 24 ans, donne ses rendez-vous dans un café-brocante du 5e arrondissement. Des fans boivent du thé en le couvant du coin de l’oeil. Amis et connaissances défilent pendant l’interview. Le rappeur d’origine grecque qui boit du champagne sur la Seine dans le clip de « On verra » et aligne les rimes et mots depuis cinq ans avec S-Crew, Entourage ou 1995, est une star, une vraie. Qui allume le feu partout où il passe.
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