Cosmopolitan (France)

Un césar à 23 ans

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De quoi avoir la tête qui tourne… L’an dernier, Alicia Vikander était à l’affiche de quatre films ! Robot manipulate­ur dans « Ex Machina » d’Alex Garland, espionne glamour dans « Agents très spéciaux-Code U.N.C.L.E. » de Guy Ritchie (1), féministe aux côtés de Kit Harrington dans « Mémoires de jeunesse » de James Kent (2), amoureuse de Bradley Cooper dans « À vif ! » de John Wells. Et ça va continuer. Car la Suédoise est la future star que le ToutHollyw­ood s’arrache. Silhouette de liane, regard de braise, sensualité mutine… et talent immense. avec. À 18 ans, changement de cap : elle suivra la voie de sa mère. Elle tente le concours d’entrée à l’école de théâtre, mais échoue. Deux fois. Par dépit, elle s’inscrit en droit à l’université. « Les producteur­s de cinéma que je connaissai­s en avaient fait… Alors je me suis dit que si on ne voulait pas me faire tourner, je serais capable de financer moi-même les films dans lesquels je voudrais jouer ! » Deux semaines avant le début des cours, elle décroche le rôle principal dans « Pure » de Lisa Langseth. En jeune fille paumée amoureuse d’un chef d’orchestre manipulate­ur, elle crève l’écran. Une performanc­e qui lui vaut d’être récompensé­e par un césar suédois, et lui permet d’être invitée dans les plus grands festivals internatio­naux. La fac accepte qu’elle réintègre son cursus, mais les dieux du cinéma en ont décidé autrement. Impression­né par la sensualité ingénue de l’actrice débutante, Nikolaj Arcel lui propose de faire des essais pour incarner l’héroïne de son film, « Royal Affair ». Problème : elle ne parle pas un mot de danois. Qu’à cela ne tienne, elle apprend son texte phonétique­ment. Le jour J, le réalisateu­r n’y voit que du feu et lui donne le rôle sans hésiter ! « De mes années de danse, j’ai appris la discipline et la ténacité », explique-t-elle. On veut bien la croire. n’importe quoi : ce sont les rôles de femmes fortes qui l’intéressen­t. Elle a eu le coup de foudre pour le personnage de Gerda Wegener dans « The Danish Girl » de Tom Hooper (en salle le 20 janvier) : une artiste peintre qui, par amour pour son mari qui se sent femme, va l’aider à changer de sexe dans le Danemark des années 1930. « Cette histoire résonne encore très fort aujourd’hui. J’espère que le film permettra au public de prendre conscience des épreuves traversées par les personnes transgenre­s. Moimême, j’ai demandé à mon père psychiatre de m’aider à comprendre. Je suis sortie grandie de cette aventure. » « The Danish Girl » a très vite fait le buzz, et Alicia Vikander fait déjà partie de la short list des candidates à l’oscar de la meilleure actrice.

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