Enfin libre ! Mode d’emploi pour un nouveau départ.
CCe n’était pas censé être simple, la liberté ? Un avant/après aussi élémentaire que dans une pub pour un nouveau forfait illimité, supposé nous faciliter la vie immédiatement, là, tout de suite ? Sauf que… « Depuis que je suis free lance, mon quotidien, c’est le festival de la glande : je scrolle sur les réseaux sociaux jusqu’à 17 heures, et ensuite, je culpabilise devant Netflix. Et rebelote le lendemain. » Célibataire ? « Oh, j’en profite à fond… pour passer mes week-ends sur le canap, sapée comme un lit défait. » Libérée d’une famille envahissante ? « En coupant les ponts avec ma mère, je pensais être enfin capable d’entreprendre sans qu’elle me juge sans arrêt. Mouais… » Le point commun entre ces témoignages ? Le sentiment que le fantasme de l’indépendance ne tient pas ses promesses, l’impression de chercher l’interrupteur à tâtons dans le noir, et une devise aussi inconfortable qu’agaçante : « Liberté, égalité, pas bouger. » Rien que de très normal, selon le coach comportemental Patrick Collignon, pour qui l’anxiété va de pair avec le changement : « Réaliser ce qu’on a vraiment envie de faire prend du temps, surtout si on culpabilise de ne pas profiter de ce moment de manière utile, pour concrétiser un projet par exemple. » En résumé, pas de culpabilité, seulement des envies – pas de « besoins » ou de « devoirs », mais des « envies », on insiste. Et ces pistes sur mesure pour gagner le grand chelem de la liberté… « À 33 ans, j’ai passé plus de la moitié de ma vie en couple, raconte Dorothée. Pas avec le même homme, mais presque. Depuis mes 15 ans, j’enchaîne les relations longues, en quittant les bras d’un mec pour le lit de son clone psychologique : névrosé, fuyant, et de préférence allergique à tout engagement. J’ai fini par quitter le dernier, fatiguée qu’il prenne toute la place, dans le lit et dans ma vie. Depuis, j’attends. Un déclic, le prince vraiment charmant, le bus… Garder de l’humour et une certaine distance, c’est essentiel, mais pas toujours facile. » Et après ? Plutôt que de se précipiter pour combler le vide et la peur (naturelle) de la solitude, on prend son temps. « Cette période donne l’opportunité de se découvrir soi-même, sans le regard de l’autre », approuve Saverio Tomasella, psychanalyste. C’est le bon moment pour entamer une démarche thérapeutique, chez un psy ou, plus simplement, chez soi : trier, jeter,
Libérée de… son mec