Tel Aviv
La fête colle à l’image de la ville, à raison. TLV, c’est aussi une force qui donne une énergie folle. Attention : addictif.
Se baigner et plus
Ici les plages se démodent, ou disparaissent (la plage « La La Land » a duré le temps du film !). Demander à un Tel-Avivien la plage qu’il préfère, c’est comme lui demander lequel de ses enfants il préfère… Valeurs sûres : - La plage du Hilton : située en contrebas de l’hôtel, mais indépendante. Gay, hétéros… DJ pour faire monter l’ambiance. La chaleur n’explique pas à elle seule que ce spot soit en ébullition H24. - La plage de l’Alyah : à Jaffa. Rare plage où l’on peut encore jouer aux maskots, un jeu de raquettes, ailleurs ce sport national a été banni à cause du bruit. Ici, on trouve des familles, des célibs, des Juifs, des Arabes… Une mixité qui fait du bien. - La plage des Russes : entre Jaffa et Bat Yam. Arrivés à la fin des années 80, les Russes, même s’ils sont très bien intégrés, tiennent à leur « russité ». Ambiance Little Odessa le soir, avec balalaïka, vodka et âme slave.
Goûter le meilleur houmous de la ville
Loin d’être healthy comme on l’a décrété chez nous, ici on le déguste à même l’assiette, en le ramassant d’un généreux bout de pain, arrosé d’huile d’olive, quand il n’est pas suivi d’une masabara, une soupe de pois chiches et fèves. Notre meilleure adresse : chez Ali Caravan. Pas chichiteux, avec vue sur le vieux Jaffa. Le vendredi, kipa et keffieh se mêlent dans la queue, une belle leçon de vivre-ensemble. Ha-Dolfin St 1.
Aimer le lundi
La mode végé a pris ici de l’ampleur depuis longtemps, au point qu’Israël a décrété le lundi jour national sans viande pour tous, même pour le Premier ministre. Fruits et légumes
ont maintenant la part belle, et on trouve des bars à jus à tous les coins de rues. Coup de coeur : Le Maimonide (à l’entrée du marché HaCarmel), avec des mélanges inspirés de la Kabbale. 3 € pour une élévation de l’esprit betteraves-dattes.
Faire la Tayelet en Segway
Tayelet, n’appelez pas autrement la promenade du bord de mer. 14 km qu’on peut parcourir en Segway le jour ou sillonner à pied la nuit. À 3 heures du matin, un groupe d’anciens joue au backgammon sur des chaises en plastique, regardant, indifférents, le joggeur pris d’insomnie. Tous les samedis, shows dansants sur la Tayelet !
Aller aux souks
Comme les Tel-Aviviens, on farfouille, tapis de Tunis, samovars de Boukara… on ne se sait jamais ce qu’on va y trouver. Mais à coup sûr d’excellents restaurants. Comme Chez Onza, où
le chef Yossi Shitreet donne une libre interprétation de la cuisine ottomane. Rabbi Hanina St.
Se balader à Neve Tzedek
Comme un pied de nez aux gratte-ciel qui poussent ici, les maisons sont basses et les cafés authentiques. Chez Suzana (Shabazi St), on sirote un thé nana, à la menthe, sur une terrasse
à l’ombre des sycomores. Non loin, le centre SuzanneDellal abrite la compagnie de danse Batsheva dirigée par Ohad Naharin – Mr Gaga –, souvent en balade dans le coin.
Faire un tour du TLV Bauhaus
Après son transfert à Berlin, le Bauhaus est fermé par les nazis en 1933. En fuite, de nombreux architectes
juifs choisissent la Palestine, comme des milliers d’immigrants, qu’il faut loger. Ces architectes font ce qu’ils savent faire : du Bauhaus, balcons ronds, fenêtres allongées, et jamais face à la mer… 1 500 immeubles justifient le surnom de Ville blanche à TLV. Pour une visite guidée à travers la ville (Tel Aviv, c’est quatre arrondissements parisiens) : infos@bauhaus-center.com
Chercher le truc…
L’hôtel Imperial ne paye pas de mine. Pourtant, au fond du hall, on pousse une porte… et là : excellente musique et barman de folie, au point que l’endroit a été couronné cette année « Meilleur bar d’Afrique et du Moyen-Orient » par le magazine « Drinks International ». Imperial Bar, HaYarkon St 66.
Admirer le musée du Design de Holon
Holon se situe à la périphérie de Tel Aviv, facilement accessible en bus. Ron Arad, star international du design et enfant du pays, a pensé le bâtiment « comme une sculpture », une ellipse de cinq rubans ondulés. Une visite incontournable pour les amateurs de design, les expos s’y succèdent, les objets rendent compte de l’engagement des artistes envers l’art mais aussi l’environnement. Pinkhas Eilon St 8, Holon. Prendre le pouls de la cité aux 5 000 start-up TLV attire incubateurs et investisseurs… qui, à peine descendus en tongs de leurs vélos électriques, se retrouvent dans un espace de coworking. Allez jeter un oeil chez WeWork, pour comprendre comment on bosse ici : entre sérieux – Waze, PayPal ou Viber étaient au début des start-up locales –, et décontraction. Sur quatre étages, on sirote un café, on fait une sieste sur un Fatboy, on reçoit un client, ou on sort son chien puisqu’on peut venir avec Milou. Ibn Gabirol St 30.
Frimer à Sarona et à la fashion week
Le quartier de Sarona, aujourd’hui totalement rénové, est le lieu qu’avait
choisi la Société des Templiers au xixe siècle pour s’installer en terre messianique. Venus d’Allemagne, ils y ont construit trente-six maisons (chiffre symbolique), et sont chassés en 1940 lorsqu’ils hissent pavillon nazi. Aujourd’hui, après huit ans de rénovation, Sarona a conservé ces trente-six maisons pour les transformer en boutiques, cafés, galeries d’art… Tout près, une grande halle façon market food. Et un mall dédié à la mode où a lieu, chaque année en mars, la fashion week TLV. Quelques enseignes israéliennes : Maskit et ses caftans, Gottex, célèbre pour ses maillots de bain qu’adorait Lady Di, et Sack’s, ou quand l’Orient revisite nos classiques. sacksfashion.com
Fréquenter les rooftops
TLV, tête d’épingle sur une carte, détient pourtant plusieurs records mondiaux, dont celui du nombre de chiens (1 pour 17 habitants), de bars (1 700 !), de bars à sushis (130 !), et de rooftops. Notre sélection : - Le Prince : un immeuble délabré, ancien QG des officiers britanniques, accueille ce bar-resto de 200 m2 qui ne désemplit pas. Nahalat Binyamin, 18. - Le Suramare : autant Le Prince est gypsy, autant ce rooftop est high-tech. Dans un quartier industriel, au dernier étage d’une tour de bureaux, l’endroit est un must. On peut y aller pour la pizza aux truffes, la vue imprenable, les cocktails, mais surtout l’ambiance : à TLV, un tiers de la population a entre 18 et 35 ans ! Se’adya Ga’on St.
Goûter la cuisine d’Eyal Shani
L’homme est la rock star des cuistots, juré à la version orientale de « MasterChef ». Il a l’art d’élever les produits les plus humbles comme les fèves ou le chou-fleur au rang de mets d’excellence. On peut goûter sa cuisine à Paris, dans le Marais chez Miznon, 22, rue des Écouffes. À TLV, il a plusieurs adresses, dont Port Said, où l’on craque pour la focaccia revisitée, le steak d’aubergine… Har Sinai St 5.