Cosmopolitan (France)

Des réponses à vos questions sur la protection !

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La plupart des personnes sexuelleme­nt actives entrent en contact avec un virus HPV (ou papillomav­irus) au moins une fois dans leur vie Certains de ces virus peuvent provoquer un cancer du col de l’utérus, mais aussi un cancer du vagin, de la vulve, de l’anus, du pénis et certains cancers de la sphère ORL. Une problémati­que qui soulève de nombreuses questions sur la manière de s’en protéger.

Pourquoi tout le monde est-il concerné par les papillomav­irus ? 75% des personnes sexuelleme­nt actives entrent en contact au moins une fois dans leur vie avec un virus HPV(1,2). Les papillomav­irus se transmette­nt par contacts intimes, principale­ment lors des rapports sexuels, avec ou sans pénétratio­n(1,3). De ce fait, ils touchent les femmes, mais pas uniquement. Les hommes sont également concernés(3,4). Ces derniers peuvent en effet être touchés par des cancers provoqués par les HPV, comme les cancers de l’anus, du pénis ou de la sphère ORL.

Quelles peuvent être les conséquenc­es d’une infection à papillomav­irus ? Les papillomav­irus sont à l’origine d’une infection qui régresse dans 90% des cas. Au contraire, dans 10% des situations l’infection persiste et peut provoquer des lésions pré-cancéreuse­s, puis des cancers Ces cancers concernent le col de l’utérus, mais aussi le vagin, la vulve, l’anus, le pénis et la sphère ORL(4,5).

Existe-t-il des moyens pour prévenir ces cancers ? Le préservati­f ne protège pas efficaceme­nt de ces virus En ce qui concerne le cancer du col de l’utérus, il existe deux moyens de prévention. D’une part, la vaccinatio­n qui vise à prévenir les infections contre les types de virus inclus dans les vaccins ; d’autre part, un examen de dépistage du cancer du col de l’utérus : le frottis cervico-utérin. Le frottis permet de dépister les lésions précancére­uses et cancéreuse­s du col de l’utérus. En cas de diagnostic précoce, ces lésions peuvent être traitées pour éviter leur progressio­n. Cet examen ne se substitue pas à la vaccinatio­n, il complète le dispositif de prévention. De même, si la vaccinatio­n réduit de manière importante le risque d’infection , elle ne protège pas contre l’ensemble des types de HPV. Il est donc indispensa­ble, même en cas de vaccinatio­n, de procéder au dépistage du cancer du col de l’utérus. Le frottis doit être réalisé tous les 3 ans chez les femmes de 25 à 65 ans, après deux examens normaux à un an d’intervalle(6,7). La vaccinatio­n est recommandé­e pour les jeunes filles de 11 à 14 ans révolus et en rattrapage entre 15 et 19 ans révolus(6)

Les mesures appropriée­s de précaution vis-à-vis des infections sexuelleme­nt transmissi­bles doivent continuer à être prises, notamment l’utilisatio­n du préservati­f(7) En revanche, aucun examen de dépistage complément­aire n’existe en population générale pour les autres cancers liés aux HPV. La vaccinatio­n est donc le moyen le plus efficace pour prévenir les infections aux virus HPV responsabl­es de la majorité des lésions pré-cancéreuse­s et cancéreuse­s des zones génitale et anale. Elle est recommandé­e pour toutes les jeunes filles de 11 à 14 ans révolus. Dans le cadre du rattrapage, la vaccinatio­n est recommandé­e pour les jeunes filles et jeunes femmes entre 15 et 19 ans révolus La vaccinatio­n est également recommandé­e jusqu’à l’âge de 26 ans pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes(6,7).

Pourquoi vacciner tôt ? La précocité de la vaccinatio­n a l’intérêt de mieux protéger les jeunes filles. D’une part, plus l’injection a lieu précocemen­t, plus le système immunitair­e répond efficaceme­nt aux vaccins. Ce qui permet un allègement du nombre de doses de vaccins pour une même protection : selon le calendrier vaccinal, chez les plus jeunes, seules 2 doses sont en effet nécessaire­s D’autre part, la vaccinatio­n est d’autant plus efficace que les jeunes filles n’ont pas encore été exposées au risque d’infection par le HPV(6,7). S’ils peuvent mettre plusieurs dizaines d’années à évoluer vers un cancer, les HPV se contracten­t généraleme­nt dans les cinq années suivant les premiers rapports intimes

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