#airdutemps
Quand je découvre que la maison de la presse du village où je passe désormais mes vacances a fait des travaux, mon coeur s’emballe : enfin ! Depuis deux ou trois ans, les magazines croulaient sous les journaux dans une joyeuse pagaille. « Il y en a trop ! » se plaignait la patronne. Pleine d’entrain, je pousse donc la porte, et découvre la caverne d’Ali Baba : maquettes de bateaux, pots de miel, paréos, petit comptoir Française des jeux… sympa, cette ambiance vacances… Et les journaux ? « Ils sont au fond », m’indique la patronne. Oui, il y a bien « La Provence » mais, énorme pincement au coeur, pas un seul magazine. Où sont passés mes belles images, mon papier glacé, ma légèreté et mon air du temps ? Ils ont migré vers d’autres contrées. Devant ma mine déconfite, la patronne s’est presque excusée. Comme j’allais repartir bredouille car elle n’avait pas non plus de papier cadeau – ça ne se vend pas mieux –, elle m’a gentiment dépannée en me coupant 2 mètres de son propre rouleau. J’ai accepté bien sûr, puis au lieu d’aller chiller en terrasse avec la presse et un jus de fruit frais, j’ai parcouru les 5 km qui me séparaient de l’hyper en pédalant comme une dératée pour faire le plein de magazines. Votre maison de la presse a disparu vous aussi ? Bonne nouvelle, vous allez faire du sport ! Chaussez vos baskets… C’est trop loin ? Il fait trop chaud ? Vous n’aimez pas les hypermarchés ? Abonnez-vous :) Et sinon, faute d’exercice, donnez du sens à votre vie, et allez vite p. 97, ou p. 114, ou p. 124, bref, où vous voulez, on vous a préparé un bel été !