DÉPENSER EN PLEINE CONSCIENCE, C’EST ACCESSIBLE À TOUS

ÇA CONSISTE EN QUOI ? Il faut partir du problème. Dans les cas qu’on vient d’évoquer, on dépense mal, ou trop. Il peut s’agir d’une compulsion : « Je suis dans le rouge et je viens de claquer 200 € sur Asos », forcément ça angoisse. Ou d’une addiction : « J’en ai déjà deux, mais je vais en acheter une troisième. » Là, c’est une dépendance. Vivre en pleine conscience c’est prendre le temps d’arrêter de « faire ». Je pose ma CB, mes achats, et moi-même. L’idée c’est de se rendre plus présent à sa

propre vie. Pas pour analyser ses travers, mais juste pour faire une pause. Je m’a-rrê-te. CONCRÈTEMENT, ON FAIT COMMENT ? On marque une pause avant d’enchaîner sur une autre action. Mais une vraie pause. Au travail, par exemple, quand on arrête dix minutes, on fait autre chose, on regarde son fil Instagram, on envoie un texto… Là, il faut regarder le ciel, et surtout comprendre notre ressenti. En faisant plusieurs pauses dans la journée, petit à petit, notre comportement va changer.

PETIT EXERCICE PRATIQUE DE TROIS MINUTES La première minute, demandez-vous tout simplement comment vous vous sentez. Où en sont vos émotions, vos pensées ? La deuxième minute, respirez profondément. La troisième, respirez en prenant bien conscience de votre corps dans sa globalité. À la fin, vous aurez trouvé de nouvelles options, autres que celle de dépenser.

Par Elisabeth Couzon, psychologue, auteure de « le Petit Livre de la médiation de pleine conscience », First Éditions.